Banques suisses : les ratios réglementaires essentiels actuels… et à venir ?

ratios réglementaires

Même si la réglementation financière suisse et internationale n’a cessé d’évoluer au fil des années et risque probablement encore de se modifier, il est possible de dégager 5 ratios réglementaires clés les plus suivis dans une banque suisse. Cet article détaille chacun de ces indicateurs, les objectifs poursuivis et leur efficacité. Vous y trouverez aussi les textes de loi et les circulaires FINMA qui les régissent actuellement ainsi que l’impact potentiel de Bâle III final.

0 – Évolution des ratios réglementaires dans le temps

Nous détaillons dans la suite de l’article les cinq plus importants indicateurs clés que les banques suisses doivent respecter sur le plan de la réglementation financière actuelle. Ces ratios ont fait l’objet de multiples évolutions dans le temps. Pour les petits établissements, différentes règles de simplification (“proportionnalité”) existent. Nous les traiterons dans un prochain texte.

0.1 – Les travaux du Comité de Bâle

La Suisse est membre du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire. Son objectif consiste à renforcer la fiabilité et la sécurité du système bancaire international. Cette instance a proposé depuis sa création en 1974 de nombreux indicateurs, à travers ses directives et normes, afin de mesurer et de limiter la prise de risques des banques.

Toutefois, malgré cette volonté de normaliser l’approche financière du risque, c’est parfois compliqué de couvrir ainsi toutes les réalités des établissements avec des modèles d’affaires et des environnements différents. Contrôler par des ratios réglementaires tout en favorisant la croissance et l’activité économique constitue un art plus qu’une science exacte. 

0.2 – L’impact des crises financières sur les ratios réglementaires

Faisant suite à la crise mondiale majeure de 2008, le comité de Bâle a conduit de nombreuses réformes appelées Bâle III afin de renforcer le contrôle des fonds propres et des liquidités. La publication des standards finaux à respecter en 2017 vient compléter le train de nouvelles mesures entrées en vigueur en 2013. D’où le nom de Bâle III final. La mise en œuvre en Suisse devrait s’effectuer en 2025. 

Les indicateurs évoluent donc au gré des crises et, espérons le, gagnent en maturité à chaque changement. Pourtant, ces nouvelles approches n’ont pas suffi à éviter les difficultés du secteur bancaire mondial, aux USA ou en Suisse en 2023. D’autres modifications interviendront probablement encore dans les prochaines années.  

0.3 – Un objectif constant dans le temps : la sensibilité aux risques

Ces différents ratios réglementaires utilisés dans les banques suisses visent à mesurer la sensibilité au risque. Ils servent à estimer le risque pris, grâce à des indicateurs transparents et relativement simples à calculer. C’est ainsi que le document de discussion du Comité de Bâle publié en juillet 2013 s’intitule “cadre réglementaire : assurer l’équilibre entre sensibilité au risque, simplicité et comparabilité”.

1 – Fonds propres dans les banques suisses

Les fonds propres font partie du pilier 1 du règlement de Bâle. Il précise les fonds propres à prendre en compte. Il fixe aussi les méthodes de calcul des fonds propres minimaux au titre des risques de crédit, opérationnels et de marché.

1.1 – Un ratio réglementaire pondéré par les risques

C’est la première exigence en Suisse en matière de capital. Ainsi, les actifs des banques sont pondérés par différents pourcentages en fonction du risque. Le terme anglais utilisé est RWA pour risk weighted assets. Ces actifs pondérés sont ensuite mis en rapport avec le capital (ajusté) de la banque en question.

1.2 – Calcul actuel des fonds propres selon les textes en vigueur

Ce premier indicateur de fonds propres a évolué dans le temps. Actuellement, la réglementation exige ce calcul pour le risque de crédit, le risque de marché et le risque opérationnel.

Notez que le comité de Bâle ne requiert pas de calculer les fonds propres pour le risque de taux d’intérêt au niveau du pilier 1. Toutefois, c’est intégré dans le pilier 2 relatif à la couverture des fonds propres et à la gestion des risques. La Suisse l’a traduit dans la réglementation de la planification des fonds propres, selon la circulaire FINMA 11/02. À la lumière de la crise bancaire mondiale actuelle, nous pouvons nous interroger sur cette absence de fonds propres obligatoires pour le risque de taux d’intérêt.

1.3 – Introduction du leverage ratio (LR), donc sans pondération des risques

L’indicateur de fonds propres tel que défini précédemment a été parfois détourné par le passé. En effet, certains établissements bancaires avaient investi dans des actifs notés AAA, donc avec une pondération par les risques à 0 %. Or, en réalité, ils présentaient un risque. De ce fait, les régulateurs ont modifié doublement les exigences. D’une part, ils ont durci les règles lors de l’utilisation de notations externes. 

D’autre part, ils ont renforcé la réglementation avec l’introduction du “leverage ratio” dit LR. C’est un ratio de fonds propres non pondéré. Il se calcule en pourcentage de l’engagement total. Cette notion de levier maximal correspond au rapport entre les actifs et le capital ajusté. Il limite de façon absolue le levier possible.

1.4 – Les sources réglementaires suisses à utiliser pour les fonds propres

Pour ces ratios réglementaires relatifs à la solvabilité des banques, référez-vous en Suisse à l’Ordonnance sur les fonds propres (OFR). C’est l’annexe 8 de l’OFR qui définit le total minimum des fonds propres. Des circulaires FINMA complètent les règles à appliquer. Notez que ces textes feront l’objet d’une modification lors de la mise en œuvre de Bâle III final.

2 – LCR ou Liquidity Coverage Ratio

Ce ratio réglementaire relatif à la liquidité des banques s’est ajouté aux indicateurs existants après la crise financière de 2008.

2.1 – Définition du LCR

L’objectif est la surveillance de la capacité de chaque banque à disposer en permanence de liquidités suffisantes afin de respecter ses obligations de paiement, même si une crise survient. Le fait de conserver suffisamment de liquidités en réserves doit permettre de passer une situation difficile avec une dégradation brutale. 

Le comité de Bâle a conçu cet indicateur de telle sorte que le niveau d’actifs liquides de haute qualité (HQLA) sécurise la pérennité de la banque en cas de crise pendant 30 jours calendaires. On parle de stress test uniforme de liquidité, sur la base d’hypothèses de sorties de fonds (outflows) et d’entrées de fonds (inflows).

2.2 – Calcul du ratio LCR

Conformément à l’article 13 de l’Oliq, le LCR correspond au rapport entre l’encours des HQLA (actifs liquides de haute qualité) et la sortie nette de trésorerie attendue à 30 jours en situation de crise. Pour respecter les exigences du LCR, la banque doit présenter un ratio supérieur ou égal à 1.

2.3 – Les limites actuelles du Liquidity Coverage Ratio

Toutefois, des rachats dans l’urgence réalisés récemment pour éviter des faillites mettent en évidence la nécessité de faire évoluer ce ratio LCR. Il n’est plus tout à fait adapté à notre époque où l’argent peut partir encore plus vite d’une banque que ce que prévoit cet indicateur.

2.4 – Les textes en matière de ratio de liquidité

Pour la Suisse, c’est l’ordonnance sur les liquidités des banques et des maisons de titres (Oliq) qui définit le LCR, tant pour les exigences quantitatives que qualitatives. La circulaire FINMA 15/02 précise les règles d’application. La mise en place de Bâle III en Suisse pays ne modifiera pas ces textes. C’est en quelque sorte une bonne nouvelle pour la simplification de la réglementation financière.

3 – Le leverage ratio ou ratio de levier

Cet indicateur introduit la notion de ratio d’endettement maximum, conformément aux exigences prévues dans le pilier 1 du règlement de Bâle.

3.1 – Objectif de cet indicateur bancaire

C’est un ratio de fonds propres non pondéré sur les risques. Cet indicateur réglementaire restreint l’effet de levier maximal d’une banque. Il limite de façon absolue la taille du bilan de la banque par opposition au ratio des fonds propres qui fonctionne de manière risk based.

3.2 – Les sources d’information en matière de leverage ratio pour la Suisse

Dans notre pays, c’est l’Ordonnance sur les fonds propres (OFR), complétée par la circ.-FINMA 15/03 qui définit les exigences de leverage ratio. Ces textes feront l’objet d’une modification pour intégrer les dispositions de Bâle III final.

Niveau de ratio de levier requis en Suisse

Selon l’art. 46 de l’OFR, les banques suisses non systémiques doivent présenter des fonds propres de base d’au moins 3 % des positions non pondérées. Ce niveau s’avère conforme aux standards minimaux de Bâle.

4 – Ratio réglementaire NSFR

Le NSFR signifie Net Stable Funding Ratio, soit en français, ratio structurel de liquidité long terme. Il est aussi appelé ratio de financement. Il fait partie d’une des réformes majeures introduites par le Comité de Bâle après la crise de 2008-2009.

4.1 – Définition et rôle du NSFR

L’objectif de cet indicateur consiste à assurer le financement à long terme des établissements bancaires. Ainsi le Comité de Bâle écrivait en 2014 que “le NSFR exigera des banques qu’elles maintiennent un profil de financement stable s’agissant de la composition de leurs actifs et de leurs activités de hors-bilan”. Avec une telle structure financière, le risque de défaillance se réduit. Toutefois, l’impact de ce ratio semble peu important pour le moment en Suisse.

4.2 – Textes de la réglementation financière relatifs au NSFR

L’Ordonnance sur les liquidités des banques (Oliq) régit le ratio NSFR. La circ.-FINMA 15/02 en précise les règles d’application. Le déploiement de Bâle III final n’impactera pas ces textes réglementaires dans notre pays.

4.3 – Calcul et niveau du ratio de financement en Suisse

L’article 17g de l’Oliq détaille le calcul du NSFR. C’est le rapport entre le financement stable disponible (Available Stable Funding ou ASF) et le financement stable exigé (Requirend Stable Funding ou RSF). Les exigences minimales correspondent à un taux de NSFR au moins égal à 1.

5 – Les gros risques ou concentration risks

Même si ce n’est pas un ratio réglementaire à proprement parler, les limites applicables en matière de gros risques s’avèrent parfois structurantes. Elles nécessitent un suivi actif.

5.1 – Des règles destinées à limiter le risque de concentration des acteurs bancaires

L’objectif consiste à mesurer le risque de concentration excessive et à le limiter. De notre point de vue, ces indicateurs s’avèrent plutôt performants et ont montré leur efficacité. Sur la base de notre expérience, c’est, après le ratio des fonds propres, un de ceux qui soulève le plus grand nombre de questions.

5.2 – Les textes de la réglementation qui régissent les gros risques

C’est l’Ordonnance sur les fonds propres (OFR) qui réglemente les “gros risques”, notamment dans le titre 4. Ainsi l’article 95 définit le gros risque lorsque la position globale envers une contrepartie ou un groupe de contreparties liées atteint ou excède 10 % des fonds propres de base corrigés

L’art. 109 détaille la notion de groupe de contreparties liées. Enfin, la circ.-FINMA 19/01 en précise l’implémentation pratique. Quant à Bâle III final, il n’impactera pas ce point. En effet, la version en vigueur de Bâle III les a déjà pris en compte.

Des ratios réglementaires suisses qui n’ont pas fini d’évoluer

Les régulateurs se sont appliqués ces dernières années à faire évoluer les ratios bancaires au niveau international afin de limiter le risque des banques sans juguler leur croissance. Ces changements permanents vont très certainement se poursuivre.

Dans une société mouvante et dynamique où l’innovation ne cesse de bousculer les pratiques, les indicateurs bancaires actuels ne conviendront probablement plus demain. Ils devront intégrer de nouveaux concepts pour réagir à la crise financière de 2023, notamment sur le plan du risque de liquidité et celui de taux. Mais, ce ne seront pas les seules évolutions. Des ratios de durabilité, entre autres, s’ajouteront aux exigences actuelles. La réglementation n’a pas fini de s’adapter !

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Bâle III et Bâle III final : où en est la Suisse ?

bale III et bale III final point étape 2023

En juillet 2022, le Conseil fédéral ainsi que l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) ont lancé une consultation en vue d’appliquer les dernières mesures de Bâle III en Suisse. Connaissez-vous l’avancement du projet ? Pourquoi porte-t-il désormais le nom de Bâle III final et non plus de Bâle III ? Qu’est-ce que Bâle IV et Bâle consolidé ? En tant que spécialistes en RegTech, nous répondons dans cet article à toutes vos questions et vous communiquons les sources documentaires essentielles à connaître.

1 – Bâle III final : l’essentiel à connaître pour les banques

Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB ou BCBS en anglais) a pour but de renforcer la solidité au niveau mondial des systèmes financiers. Il vise aussi à garantir un contrôle prudentiel efficient ainsi que des échanges de bonne qualité entre les régulateurs bancaires. Ce sont les gouverneurs des banques centrales ainsi que les superviseurs bancaires de 28 pays, dont la Suisse, qui en assurent la gestion.

1.1 – Bâle III et Bâle III final : renforcement du contrôle bancaire

Les travaux du Comité de Bâle aboutissent à l’émission de règles appelées des standards, soit le minimum que doivent appliquer les banques et les superviseurs. La réforme dite Bâle III constitue le dernier standard en vigueur. Depuis 2010, elle vient donc compléter Bâle II, après la crise financière mondiale de 2008. Les pays membres du Comité de Bâle s’engagent à insérer ces mesures dans le cadre législatif de leur pays.

Bâle III renforce le niveau de fonds propres réglementaires en rehaussant le ratio de solvabilité minimal à 10,5 % contre 8% dans Bâle II. La réforme prévoit aussi un effet de levier, dit leverage ratio, à respecter au niveau du rapport entre le total des actifs détenus par la banque et ses fonds propres. Enfin, elle définit le ratio de liquidité court terme (LCR) et long terme (NSFR).

1.2  Mise en œuvre de Bâle III final en Suisse

L’introduction de Bâle III final dans la loi consistera d’un côté dans une révision de l’ordonnance sur les fonds propres (OFR) et de l’autre à une refonte complète des circulaires FINMA détaillant la mise en œuvre de l’OFR. Les circulaires FINMA 2013/01, 2015/03, 2008/21(partie fonds propres), 2017/07, 2016/01 et 2008/20 seront abrogées et remplacées par des nouvelles ordonnances de la FINMA.

1.3 – Quand Bâle III entrera-t-il en vigueur en Suisse ?

La consultation lancée en juillet 2022 par le Conseil fédéral ainsi que la FINMA est désormais terminée. Toutefois, au 10 mars 2023, les textes finaux n’ont pas encore fait l’objet de publication. Selon nos informations, Bâle III final s’appliquera en Suisse au 1er janvier 2025.

2 – Pourquoi parler de Bâle III final ?

Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire évoque la réforme Bâle III. Toutefois, la seconde partie du dispositif s’appelle bien Bâle III final.

2.1 – Le Comité de Bâle adopte un premier train de mesures 

Après la crise financière de 2008, les lacunes du standard Bâle II apparaissent au grand jour. Le Comité de Bâle valide rapidement en 2010 un nouveau cadre réglementaire pour les banques et établissements financiers. La première version publiée en décembre 2010 est mise à jour en juin 2011. Elle ne constitue toutefois que le premier volet des exigences de la réforme. Pour la Suisse, ces premières mesures sont détaillées dans la communication du Département fédéral des finances (DFF) datée du 1er juin 2012.

2.2 – Les autres réformes de Bâle III seront intégrées dans Bâle III final

Le 7 décembre 2017, le CBCB publie enfin les dernières normes applicables de Bâle. De ce fait, ce volet relatif au renforcement des fonds propres des banques selon les risques, s’appelle Bâle III final, par opposition à la première vague de réformes qui date de plusieurs années.

Les dispositions de Bâle III final comprennent des pondérations des risques avec divers ratios selon les cotations des entreprises. Par ailleurs, les normes intègrent une nouvelle approche pour le risque opérationnel. Bâle III final conduit en Suisse à la consultation de juillet 2022 lancée par le Conseil fédéral et la FINMA.

2.3 – Bâle IV ou Bâle III final : le Comité de Bâle a choisi

Pendant les travaux pour mettre en œuvre les mesures de Bâle III, plusieurs années après la première série de réformes, deux termes sont apparus, Bâle IV et Bâle III final. En définitive, le CBCB retient Bâle III final comme l’indique sa publication de 2017.

3 – Autres informations sur la réforme Bâle III final en Suisse

Voici d’autres informations utiles au sujet de la réforme Bâle III final en Suisse.

3.1 – Où trouver les textes clés concernant Bâle III final ?

Vous recherchez les articles essentiels sur cette réforme en matière de contrôle bancaire ? Prenez connaissance des sources suivantes :

3.2 – Qu’est-ce que le format Bâle consolidé ?

En avril 2019, le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB) a réuni les différentes normes mondiales en matière de réglementation et de surveillance dans le domaine de la banque. L’objectif de Bâle consolidé est de rassembler toutes les dispositions normatives, de clarifier et simplifier les normes existantes, sans en ajouter de nouvelles. L’approche est expliquée dans ce document concernant de Bâle consolidé.

4 – Comment e-Reg peut vous aider pour Bâle III ?

Face à ces évolutions réglementaires permanentes comme Bâle III final ou Bâle consolidé, c’est capital de se tenir informé régulièrement pour de nombreux professionnels en Suisse. Comment parvenir à obtenir la bonne information, précise et fiable, à tout moment ?

4.1 – e-Reg une solution Reg Tech pour votre recherche de documentation réglementaire

Notre objectif chez easyReg est de vous simplifier le travail en matière de réglementation. Nous vous offrons un service en mode SaaS (Service as a Software) afin d’accéder, grâce à notre moteur de recherche, à l’information exacte dont vous avez besoin. Établissements financiers suisses, cabinets d’avocats ou de conseil, cet outil s’adresse spécialement à vous.

Au lieu de chercher dans la réglementation suisse et dans les documents du comité de Bâle, utilisez e-Reg pour obtenir le texte précis, mais aussi son contexte. C’est un réel levier pour vos analyses et la gestion de vos besoins documentaires. Nous vous fournissons également toutes les autres informations réglementaires qui se réfèrent à votre sujet. Vous disposez aussi des commentaires de vos confrères sur ces mêmes textes.

4.2 – Exemples de recherche pour la réglementation suisse en matière de fonds propres

Rien de mieux pour comprendre notre solution de Reg Tech que de prendre quelques cas concrets.

Exemple 1 : décote réglementaire

Saisissez dans notre moteur de recherche e-Reg l’expression « décote réglementaire » :

Vous accédez directement au tableau de la réglementation actuelle et future :

Exemple 2 : traitement des résidences secondaires dans le calcul des fonds propres

Vous avez un doute sur la manière de calculer les fonds propres en présence de résidences secondaires ? Procédez de la même manière en frappant dans le moteur e-Reg « résidences secondaires ».

Voici les informations que vous obtenez :

Bâle III - résidence secondaire

Exemple 3 : réglementation Bâle III 

Recherchez par exemple « Unknown counterparty », « holding period », « look through », ou « HQLA ». Vous accédez à la réglementation actuelle ainsi qu’à la nouvelle (rajout ou révision) qui viendra la compléter ou la modifier, donc Bâle III final, en l’état des connaissances du moment.

Bâle III Final deviendra une réalité pour les banques suisses en 2025. Cet exemple de réglementation évolutive montre l’importance de disposer en permanence d’une information à jour et fiable. Chez easyReg, c’est notre métier. Pour mieux comprendre comment notre plateforme vous aide dans vos recherches documentaires, organisez une démo en ligne de notre outil e-Reg.

 

Augmentation du volant anticyclique de fonds propres

De manière simple, un volant anticyclique de fonds propres est un volume de fonds propres additionnels (en plus des fonds propres minimaux) qu’il est demandé aux banques de détenir pour renforcer la résistance du secteur bancaire face à un risque.

Le 30 septembre 2022, l’augmentation du volant anticyclique suisse décidée le 26 janvier 2022 entrera en vigueur. L’objectif de cette décision est de contrer les risques croissants sur les marchés hypothécaire et immobilier. Ce volant de fonds propres correspondra, à compter de cette date, à 2,5 % des positions pondérées garanties directement ou indirectement par un gage immobilier situé en Suisse. Pour une banque, cela va augmenter le coût en fonds propres des crédits couverts par cette mesure.

La décision de relèvement fut prise par le Conseil Fédéral sur la base d’une demande de la banque nationale suisse. Dans sa prise de position à l’intention de la BNS, la FINMA a également recommandé cette augmentation et a communiqué sur les raisons (voir lien dans le commentaire).

Pour mémoire le volant anticyclique de fonds propres a été désactivé le 27 mars 2020 lors du début de la crise liée au covid. De janvier 2014 au 27 mars 2020, il avait été de 2% et du 1er février à janvier 2014, il avait été de 1%.

C’est la première fois qu’il sera activé au niveau de 2.5%, le niveau maximal prévu par l’OFR.

Liens utiles: