Panorama mondial des normes ESG et impact pour la Suisse

normes ESG

Les investisseurs cherchent à identifier des entreprises ou produits financiers durables ou responsables. Mais comment mesurer la durabilité ? Comment s’assurer d’orienter ses investissements dans des actions en faveur de l’environnement ou qui limitent les risques financiers liés à la nature ?

C’est tout l’enjeu des publications de données non financières. Elles visent à informer l’investisseur. Ces sujets d’actualité progressent en permanence grâce aux travaux d’organismes internationaux et à l’émission de standards ou de normes. Nous vous proposons dans cet article un panorama des normes ESG en vigueur et des instances à connaître. Nous évoquons aussi les positions de la Suisse et les évolutions probables de la réglementation.

1 – Normes ESG : de quoi parle-t-on ?

L’acronyme ESG signifie environnemental, social et gouvernance. Ce terme se rencontre désormais partout dans les entreprises ainsi que dans le secteur de la finance et de la banque. Ce sont les critères non financiers que revêtent des activités économiques ou des investissements et qui impactent l’environnement ou l’ensemble de la société.

1.1 – Définition des critères ESG

Les trois dimensions ESG servent à évaluer la durabilité (sustainabilty ou soutenabilité), soit la démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Ce sont donc des indicateurs pour suivre les effets des activités économiques d’une entité sur l’environnement et sur l’ensemble de la société.

1.1.1 – Axe environnemental

Ces critères ESG concernent les impacts sur le changement climatique, l’utilisation des ressources sur la terre et les émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils mesurent aussi des aspects comme la pollution ou le traitement des déchets.

1.1.2 – Axe social ou sociétal

D’autres indicateurs ESG évaluent les impacts d’une activité économique sur les hommes, qu’il s’agisse des salariés, des clients ou des fournisseurs :

  • conditions de travail, sécurité et santé dans les entreprises ;
  • droits de l’homme ;
  • communication, relations entre les salariés, implication dans la communauté, etc.

1.1.3 – Axe de la gouvernance

Ce troisième axe des critères ESG s’intéresse à la manière dont une entreprise est gérée et administrée

  • les relations avec les actionnaires, les organes de direction et le conseil d’administration ;
  • les échelles de rémunération et la transparence en la matière ;
  • la politique anti-corruption ;
  • l’éthique fiscale, etc. 

1.2 – Les normes ESG, une manière de poser un cadre pour mesurer la finance durable et responsable

L’ensemble des critères ESG aide l’investisseur dans ses choix financiers, grâce à l’intégration de données non financières afin d’évaluer la performance globale. Le fait d’adopter une stratégie d’investissement responsable doit générer plus de valeur pour la société à long terme.

Comment mesurer ces facteurs ESG ? Comment éviter le greenwashing ou écoblanchiment ? Ce sont des problématiques auxquelles sont confrontés notamment les acteurs de la finance verte. C’est pourquoi des normes ESG ont surgi au niveau international afin de fournir un cadre formel au reporting de données non financières.

2 – Quels sont les standards internationaux et non européens de publication d’informations non financières ?

Les services de l’entreprise chargés de la gestion des reportings doivent s’intéresser régulièrement à l’évolution de la réglementation en matière de publication et de normes ESG. Certaines sociétés doivent appliquer des dispositions légales. D’autres adoptent ces standards de façon facultative, afin de mettre en avant leur politique RSE. Les normes facilitent l’apport d’information utile aux fonds communs de placement, sociétés de courtage et banques qui proposent des produits de finance durable. Citons par exemple les besoins d’indicateurs pour les ISR (investissements socialement responsables).

2.1 – Le Global Reporting Initiative (GRI)

Le GRI est une organisation internationale indépendante qui existe depuis 1997. Elle vise à accompagner et aider les acteurs économiques, institutions et gouvernements dans l’information relative à la gestion durable et responsable. Aussi, le GRI a émis des standards ESG :

  • les normes universelles applicables à toutes les entités dans le monde ;
  • les normes sectorielles pour certains secteurs d’activité spécifiques, avec la prise en compte d’un contexte donné ;
  • les normes thématiques qui s’intéressent à un impact particulier, comme les droits de l’homme ou les émissions carbone.  

2.2 – Le sustainability accounting standards board (SASB)

Le SASB est un autre système de référence utile pour les reportings de données non financières de type ESG. Il apporte des solutions pratiques pour 77 industries spécifiques. Il facilite la comparaison entre les sociétés d’un même secteur d’activité.

Désormais, les SASB Standards font partie d’IFRS Foundation, comme mentionné sous leur logo sur leur site web. Ainsi, l’International Sustainability Standards Board (ISSB) de l’International Financial Reporting Standards (IFRS) Foundation encourage les acteurs économiques à continuer d’utiliser les standards SASB. La fondation IFRS travaille en parallèle à la préparation de ses propres futures normes Sustainability Disclosure Standards.

2.3 – La Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD), un organisme dissous depuis fin 2023

Le Conseil de stabilité financière (Financial Stability Board ou FSB) a créé la TCFD afin d’émettre des recommandations en matière de reporting relatif au changement climatique. Les informations visent à estimer comment le climat peut affecter les performances et à réaliser l’analyse et l’évaluation des risques induits.

La TCFD a publié son rapport d’étape en octobre 2023. Aussi, l’organisation a rempli ses objectifs et est désormais dissoute. Le FSB a confié à la fondation IFRS le suivi et l’évolution de ces critères ESG liés au climat. Le site web du TCFD reste accessible en termes de ressources documentaires.

2.4 – IFRS : un projet de normes ESG

Comme évoqué, la fondation IFRS ambitionne d’établir ses propres standards et normes ESG appelés Sustainability Disclosure Standards. D’ailleurs, en juin 2023, l’ISSB a déjà publié les deux premières normes IFRS liées à la durabilité : 

  • IFRS S1 – Exigences générales relatives aux informations à fournir sur le développement durable ;
  • IFRS S2 – Informations à fournir sur le climat.

3 – Normes ESG de l’Union européenne

L’Union européenne n’est pas en reste en matière d’obligations et de directives du type ESG. Voici un zoom utile sur les normes européennes pour deux raisons :

  • les standards RSE européens impactent directement certaines entreprises suisses ;
  • la Suisse est en train d’adapter certaines de ces mesures.

3.1 – La publication d’informations non financières du type NFRD

La directive 2014/95/EU date de 2014. Elle est entrée en vigueur en 2018. C’est la première obligation de publication d’informations non financières qui s’impose à des entreprises de l’Union européenne. NFRD signifie Non Financial Reporting Directive. Elle constitue la première norme ESG. Elle pose un cadre aux entreprises afin de communiquer sur les critères non financiers, mais aussi environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Cette étape dans l’information durable a concerné environ 11 000 structures dans l’UE. Mais, cette directive a montré ses limites. C’est pourquoi la réglementation CSRD la remplace depuis peu.

3.2 – La directive CSRD de 2022

La directive européenne 2022/2464/EU Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) se substitue à la directive précédente NFRD. Elle apporte de nouvelles normes pour l’information extra-financière. Elle doit aider les entreprises à se doter des moyens afin d‘atteindre les objectifs fixés par l’UE en matière de réduction des émissions carbone (Green Deal).

La nouvelle directive doit aider à mieux identifier les entreprises qui œuvrent pour le développement durable à partir de critères ESG. L’entrée en vigueur s’effectue progressivement, notamment en fonction de la taille des sociétés, y compris pour les petites et moyennes entreprises cotées en bourse.

La nouvelle directive CSRD conduit pour la première fois à une double matérialité, par rapport à la réglementation antérieure. Ainsi, elle oblige à mesurer  :

  • la matérialité financière, soit les opportunités ou risques qu’un environnement économique, environnemental ou social peut générer pour la performance d’une entreprise ;
  • la matérialité socio-environnementale, soit les impacts positifs comme négatifs d’une entreprise, tant sur l’environnement que sur la société. 

3.3 – L’European Sustainability Reporting Standards (ESRS) : des normes d’information en matière de durabilité

Le 31 juillet 2023, c’est au tour de la Commission européenne d’adopter ses normes pour mesurer la durabilité des entreprises : les ESRS. Ces normes ESG servent à mettre concrètement en application la directive CSRD.

C’est une pierre supplémentaire à l’édifice normatif européen en termes de finance durable. Des échanges avec l’ISSB et le GRI ont précédé l’émission de ces normes. L’objectif consiste à :

  • atteindre un bon niveau d’interopérabilité entre ces normes régionales (UE) et internationales ;
  • éviter des déclarations ou informations en double pour les entreprises.

3.4 – ESRS : une évolution vers des normes mondiales ou pas ?

Ces dernières années, plusieurs publications évoquent une volonté d’accélérer la normalisation des rapports financiers. Elles montrent des convergences entre les normes ESG internationales des différents organismes. C’est le cas entre le GRI, la fondation IFRS, le SASB et les ESRS, comme nous l’avons expliqué. En outre, les ESRS apportent une normalisation applicable dans une grande zone géographique du monde. L’avenir dira si ce schéma européen s’imposera ou pas comme le cadre de référence pour tous les acteurs économiques mondiaux.

4 – Quelles sources d’inspirations internationales existent en matière de risques financiers liés à la nature ?

Plus particulièrement, attachons-nous maintenant à identifier les organismes qui agissent en matière de finance verte et de risques financiers liés à la nature. C’est un sujet qui prend de plus en plus d’ampleur du fait du changement climatique et de la mise en danger de la biodiversité.

4.1 – Le Network of Central Banks and Supervisors for Greening the Financial System (NGFS)

Cette organisation signifie en français “réseau pour le verdissement du système financier”. Elle comprend des banques centrales et des superviseurs financiers. Le NGFS émet des recommandations aux établissements financiers concernant leur rôle sur le plan du changement climatique.

Dans son rapport d’étape daté de 2018, le NGFS écrit que «les risques liés au climat sont une source de risques financiers». Il ajoute qu’il «appartient par conséquent aux banques centrales et aux superviseurs, dans le cadre de leur mandat, de veiller à la

résilience du système financier face à ces risques».

4.2 – Des sources d’inspiration et d’information en matière de risques financiers liés à la nature

Voici quelques organismes cités par la FINMA dans son rapport explicatif relatif au projet de circulaire sur les risques financiers liés à la nature.

4.2.1 – L’IPBES (Intergovernmental platform on biodiversity and ecosystem service)

Cette organisation existe depuis 2012. Plusieurs États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) se sont réunis autour des enjeux ESG afin :

  • de réaliser des évaluations par thématique, domaine ou zone dans le monde ; 
  • d’identifier des outils et méthodes pour déployer des politiques ESG ;
  • de renforcer les connaissances et les capacités des États membres ;
  • de sensibiliser et informer sur les travaux réalisés par l’IPBES.

4.2.2 – Intergovernmental panel on climate change (IPCC) ou GIEC en français

Cet organisme constitue le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). C’est donc un organe des Nations Unies chargé de réaliser les évaluations de données scientifiques concernant le changement climatique.

4.2.3 – International Sustainability Standards Board (ISSB) de l’International Financial Reporting Standards (IFRS) Foundation

Nous avons déjà évoqué cet organisme ISSB que l’on peut traduire en français par Conseil international des normes de durabilité. Sa création émane de la fondation IFRS. C’est une annonce réalisée en 2021 lors de la 26e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP 26. L’objectif de l’ISSB consiste à construire des normes relatives à l’information en matière de développement durable. Ces standards ESG démarrent par le signe IFRS-S, le S signifiant sustainability.

4.2.4 – Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD)

Nous avons déjà évoqué le TCFD dans une partie précédente de l’article. La dissolution de cet organisme est prononcée fin 2023, une fois émises les recommandations en matière de reporting sur le changement climatique. C’est la fondation IFRS qui reprend le suivi de ces travaux.

4.2.5 – Task Force on Nature-related Financial Disclosures (TNFD)

Ce groupe de travail comprend 40 membres issus d’institutions financières mondiales ou d’organismes gouvernementaux. La TNFD élabore des recommandations autour des risques liés à la nature, tant pour leur gestion, leur évaluation que pour l’établissement de reportings. La TNFD ne se concentre pas uniquement sur le changement climatique, contrairement à la TCFD.

5 – Comment la Suisse fait-elle évoluer sa réglementation sur le plan des normes et standards ESG ?

Par rapport à l’ensemble de ces standards et normes internationales en matière d’ESG, comment la Suisse agit-elle ? Quel est le niveau d’intégration des processus environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les travaux de normalisation ? Quelles réglementations s’appliquent déjà ? Existe-t-il des projets d’évolution pour les entreprises et aussi pour le secteur bancaire ? Voici un tour d’horizon.

5.1 – Position du Conseil fédéral et plans d’action RSE

La Confédération évoque la responsabilité sociétale des entreprises et affirme qu’elle “attend des sociétés établies ou actives en Suisse qu’elles assument leur responsabilité, en Suisse comme à l’étranger, conformément aux normes et directives RSE internationalement reconnues”. Plusieurs plans d’action RSE du Conseil fédéral se sont succédé depuis 2015. Le dernier en date couvre la période 2020-2023.

5.2 – Obligation d’informations non financières en Suisse

Le code des obligations impose aux entreprises de communiquer :

  • Sur les sujets environnementaux et de travail, la lutte contre la corruption ainsi que les droits de l’homme, cela en ligne avec la directive européenne 2014/95/UE, soit les dispositions NFRD.
  • Et de faire diligence, concernant les minerais de conflit et le travail des enfants liés à l’importation de produits ou services.

L’ordonnance relative au rapport sur les questions climatiques précise les modalités à respecter pour construire ce document destiné à rendre compte de cette thématique climat.

5.3 – Des exigences réglementaires qui émanent de la FINMA

La FINMA aussi avance en matière de normalisation pour la finance durable, la finance verte, la lutte contre l’écoblanchiment ainsi que les risques financiers liés à la nature. Voici quelques textes réglementaires adoptés ou en cours d’élaboration. La communication du 4 décembre 2023 “la FINMA met en œuvre les recommandations du NGFS” fournit également une vue d’ensemble.

5.3.1 – Future circulaire FINMA relative aux risques financiers liés à la nature

Les risques financiers liés à la nature font l’objet d’une audition publique qui s’étend jusqu’au 31 mars 2024. La FINMA aligne sa définition de ces risques sur celle émise par le NGFS. Anciennement risque émergent, ce sujet en sort donc, du fait de la création en cours d’une réglementation spécifique.

5.3.2 – Obligations de transparence en matière de risques climatiques

La FINMA a révisé plusieurs circulaires en vue de rendre obligatoire l’information du public par les banques et assurances sur les risques en matière de climat. Ainsi, les publications suivantes sont impactées à compter du 1er juillet 2021 :

  • Publication – banques ;
  • Publication – assureurs.

Notez que les textes prévoient une proportionnalité de la réglementation, car seules les entités des catégories de surveillance 1 et 2 sont concernées dans un premier temps.

5.4 – Une évolution naturelle vers les normes ESG européennes ?

Comme évoqué, le Conseil fédéral souhaite avancer dans le domaine de la RSE en s’appuyant sur les normes internationalement reconnues. Le Code des obligations comporte désormais des exigences d’informations non financières qui rejoignent la directive NFRD de l’Union européenne. Même si pour le moment, aucune disposition réglementaire suisse n’implique de suivre la directive CSRD, les impacts sur les entreprises suisses existent déjà pour deux raisons. Le processus est en marche, voici pourquoi.

5.4.1 – Pourquoi les normes ESG européennes s’appliquent-elles obligatoirement à certaines entreprises suisses ?

Les textes européens s’imposent parfois à certaines structures non européennes, donc suisses notamment. C’est le cas :

  • si elles vendent plus de 150 millions d’euros avec des pays de l’UE ;
  • ou si elles détiennent une succursale ou une filiale, dans le cas de dépassement des seuils prévus par la loi.

5.4.2 – Pourquoi la directive CSRD concerne-t-elle bien plus d’entreprises suisses ?

Même sans obligation légale, les dispositions CSRD vont entraîner des conséquences significatives en Suisse. Les entreprises situées dans l’Union européenne qui y sont soumises exigent de leurs fournisseurs suisses la production de critères ESG, comme la fourniture d’un bilan carbone. Vu les volumes d’échanges entre la Suisse et ces pays, les normes ESG selon le format européen vont peu à peu entrer dans la stratégie des entreprises helvétiques.

Les normes ESG : une tendance mondiale à la convergence qui s’accroît

La finance durable exige de respecter des normes et standards reconnus, voire imposés par la réglementation, afin de communiquer les informations non financières pertinentes aux investisseurs. Les banques se situent en première ligne en termes d’ISR (investissement socialement responsable). Les financial services ont tout intérêt à soigner leur veille et leur recherche réglementaire en Suisse, comme auprès des instances internationales. Chez EasyReg, nous leur offrons avec notre solution RegTech, de nombreuses fonctionnalités qui leur facilitent cette tâche.

La finance verte : panorama d’un concept qui s’inscrit dans un processus mondial normalisé

finance verte

Les enjeux du changement climatique et de ses impacts sur la biodiversité ont conduit à créer un concept nouveau, celui de la finance verte. D’autres termes comme la finance durable existent, mais la distinction s’impose. L’apparition des investissements verts a entraîné des ajustements afin de lutter contre le greenwashing, une technique de stratégie verte qui n’en porte que le nom. Des normes et réglementations ont surgi dans le secteur bancaire mondial, européen ou suisse. Et ce n’est pas fini ! Nous vous proposons dans cet article un panorama complet sur la finance verte, sa naissance et son évolution.

1 – Qu’est-ce que la finance verte ?

La finance verte (green finance) ne doit pas être confondue avec la finance durable (sustainable finance). Elle constitue en réalité un des trois axes d’une stratégie basée sur la durabilité.

1.1 – Définition de la finance verte

Ce concept recouvre toutes les actions financières ou opérations d’investissement et de financement qui aident à la transition écologique et énergétique. Elles participent à la lutte contre le réchauffement climatique. Entrent par exemple dans cette catégorie les obligations vertes pour le financement de projets à but écologique ou le marché au carbone, afin d’échanger des droits à polluer.

L’organisation internationale de normalisation (ISO) écrit ainsi que la finance verte “désigne des activités liées aux interactions réciproques entre l’environnement d’une part, la finance et l’investissement d’autre part”.

1.2 – La finance verte s’insère dans la finance durable

La finance verte constitue un des axes de la finance durable. Le terme français de durable provient de l’expression anglaise “sustainable” que nous pouvons traduire aussi par “soutenable”.

Ainsi la finance durable recouvre les pratiques financières et d’investissement susceptibles de concilier la performance économique et des impacts positifs sur le plan environnemental, social et de la gouvernance.

Voici les trois axes de la finance durable :

  1. La finance verte concerne des projets qui répondent à des enjeux énergétiques ou climatiques.
  2. La finance solidaire correspond à des projets d’utilité sociale comme le microcrédit ou des actions de réinsertion. La rentabilité ne constitue pas la priorité.
  3. La finance responsable (ou socialement responsable) englobe des projets qui favorisent les investissements socialement responsables (ISR). Ils doivent respecter les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

L’objectif de la finance durable consiste à contribuer à bâtir une planète plus durable ou pérenne. Les financeurs sont supposés orienter les financements vers des actions à l’impact positif sur le long terme.

2 – Quelles sont les origines des notions de finance verte et de finance durable ?

Qu’est-ce qui a conduit le monde de la finance à concevoir ces nouveaux concepts ? Des prémices existaient depuis des siècles. Puis, plusieurs événements mondiaux ont contribué à renforcer le concept de durabilité et aussi à rendre la finance plus green.

2.1 – Les fondements de la finance durable mondiale

Les origines de la finance durable remontent à la création du prêt à gage destiné à apporter une aide financière aux personnes démunies. C’était le rôle du Mont-de-piété, organisme créé à Paris en 1637.

La crise financière mondiale de 2008 a aussi contribué à accroître le besoin de transparence sur le plan des montages financiers. La volonté des acteurs de la finance est alors de rendre les opérations plus transparentes, notamment en matière de communication.

2.2 – Le rôle de l’ONU dans la construction des objectifs de développement durable mondiaux

L’organisation des Nations Unies fixe en 2015 une liste de 17 objectifs de développement durable (ODD) pour atteindre un monde plus pérenne. Ils comportent des volets pour :

  • lutter contre les dérèglements du climat, la dégradation de l’environnement et la mise en danger de la biodiversité ;
  • réduire les inégalités et la pauvreté ;
  • améliorer la prospérité ;
  • développer la paix et la justice.

Ainsi, le chapitre 6 des ODD concerne l’eau propre et l’assainissement. Le 7e traite de l’énergie propre à un coût abordable. Quant au 13e, il présente les mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques. Enfin, les chapitres 14 et 15 portent sur les dispositions en faveur de la vie aquatique et terrestre, afin de préserver les ressources et la biodiversité.

2.3 – Création du NGFS en 2017

En 2017, le réseau mondial des banques centrales et des superviseurs chargé du verdissement du système financier voit le jour. Il porte le nom de NGFS ou Network for Greening the Financial System. Nous aurons l’occasion de détailler son rôle dans un prochain article sur les normes environnementales et de finance verte.

3 – Les enjeux de la finance verte mondiale

Les pratiques humaines et industrielles ont engendré des conséquences néfastes sur l’environnement. Les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial mettent en péril la stabilité climatique ainsi que la biodiversité. Il devient urgent d’agir, comme acté par les ODD en 2015.

3.1 – Le réchauffement climatique et le changement climatique

Les énergies consommées dans le monde représentent 73 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). C’est le principal facteur du changement climatique. Le réchauffement mondial expliqué par l’activité humaine est estimé en 2017 à +1 degré par rapport à la période pré-industrielle. Quant au niveau de la mer, en moyenne, il s’est élevé de 20 cm depuis 1880. Les gaz à effet de serre ont doublé de 1990 à 2017.

De nombreux phénomènes climatiques comme des tsunamis, ouragans, inondations et séismes créent des dommages humains et matériels considérables sur la planète. Ainsi, plus de 1,3 million de personnes ont péri entre 1998 et 2017 pour des motifs de catastrophes naturelles.

Globalement, les mesures de l’ODD visent à contenir la hausse des températures mondiales en moyenne à 1,5 degré Celsius par rapport au niveau enregistré avant l’ère industrielle. Cet effort suppose de réduire les émissions de gaz à effet de serre presque de 50 % d’ici 2030, grâce à une économie bas-carbone.

Notons aussi que les 55 pays qui ont signé l’Accord de Paris entré en vigueur le 5 octobre 2016 poursuivent désormais un objectif de neutralité carbone pour 2050. La Suisse a ratifié ce texte en 2017 et s‘est engagée également à diminuer ses GES de 50 % d’ici 2030 (par rapport au niveau d’émission de 1990).

3.2 – Les risques sur la biodiversité

Les chapitres 14 et 15 des ODD mettent en avant l’importance de la biodiversité marine comme terrestre pour l’avenir et la survie de l’humanité. Les modes de gestion des espèces animales et végétales doivent être revus afin de compenser les effets observés du changement climatique. Les objectifs comprennent notamment d’ici 2020 ou 2030 : 

  • la réduction de la pollution marine et la protection des écosystèmes marins ;
  • l’abaissement de l’acidification des océans ;
  • la réduction de la surpêche et la réglementation de la pêche ;
  • la préservation et la restauration des écosystèmes terrestres et d’eau douce ;
  • le développement d’une gestion durable des forêts ;
  • la diminution de l’appauvrissement de la biodiversité.

3.3 – Le concept de finance verte pour appuyer la transition écologique

L’axe environnemental de la finance durable, donc la finance verte, a pris de l’importance ces dernières décennies, face au dérèglement climatique mondial et aux menaces sur la biodiversité. Il vise donc à soutenir des investissements en faveur de l’environnement. C’est une stratégie en ligne directe avec les objectifs mondiaux en vue de la transition écologique (ODD de l’ONU et Accord de Paris notamment).

4 – Des évolutions réglementaires autour de la finance verte en Suisse

Le développement d’offres de produits et services financiers dans le cadre de la finance verte a entraîné des dérives du type greenwashing. Les gouvernements et les régulateurs des pays ont dû intervenir pour encadrer progressivement la notion de finance verte. Et les évolutions ne sont pas terminées, en Suisse, dans l’Union européenne comme dans le monde entier.

4.1 – Finance durable : une volonté aussi d’accroître la transparence sur la communication des entreprises

Comme évoqué, la crise financière de 2008 a eu des effets sur la finance durable avec la volonté d’améliorer la transparence. En outre, les modes de consommation évoluent. Le consommateur recherche plus d’informations sur les produits financiers qu’il souscrit, placements ou crédits. Ce processus peut être rapproché des demandes d’étiquetage des produits en général sur le plan environnemental.

4.2 – Le greenwashing, une conséquence du développement de la finance durable

Notons toutefois que les offres bancaires ont parfois dû faire l’objet de recadrages. En effet, dans l’optique de suivre la demande des investisseurs et des entreprises en produits du type green, certains établissements ont pratiqué du greenwashing ou de l’écoblanchiment. Ce concept signifie que des acteurs (une banque ou un fonds d’investissement par exemple) cherchent à paraître plus respectueux de l’environnement qu’ils ne le sont réellement. La pratique peut comporter des informations mensongères ou des fausses promesses.

4.3 – Création de normes anti-greenwashing

Ces actions conduisent peu à peu à renforcer les exigences réglementaires pour l’ensemble du secteur bancaire. Toutes ces interventions des autorités prudentielles mondiales comme nationales contribuent à accroître la complexité de la réglementation financière.

Ainsi, la Suisse a mis en place des normes pour combattre l’écoblanchiment. La FINMA a publié une communication en mai 2021 relative à la surveillance en vue de prévenir et de lutter contre le greenwashing. Cette communication précise les attentes de la FINMA et le niveau de la pratique concernant les placements collectifs qui font mention de la durabilité des fonds et des établissements. Elle alerte aussi les prestataires de services financiers sur les risques de l’écoblanchiment dans leurs activités de conseil comme sur les points de vente.

Le Conseil fédéral annonce fin 2022 sa volonté d’organiser de nouvelles étapes dans la lutte contre l’écoblanchiment. Il souhaite qu’un produit dit durable présente systématiquement “un objectif de placement durable en plus d’un objectif purement financier”. L’accroissement des exigences réglementaires dans ce domaine fait finalement sortir le risque lié au greenwashing des risques émergents.

3.4 – Finance durable et réglementation bancaire : que dit la Suisse ?

Le concept de finance durable a conduit l’État à construire un cadre réglementaire. Ainsi, le 16 décembre 2022, le Conseil Fédéral a adopté le rapport sur la durabilité de la place financière. 15 mesures sont à déployer de 2022 à 2025. L’objectif affiché est de rester leader sur le plan mondial en matière de finance durable.

3.5 – Les risques financiers liés à la nature : un nouveau concept qui va accroître les normes dans les banques

Le dérèglement du climat et la mise en danger de la biodiversité comportent des nouveaux risques appelés risques financiers liés à la nature. Ces risques émergents ont également des conséquences pour les établissements bancaires. C’est la raison pour laquelle de nouvelles dispositions réglementaires sont en cours d’élaboration. Ainsi, la FINMA prépare une circulaire sur ce thème. Elle fait l’objet actuellement, début 2024, d’une audition publique.

Nous consacrerons un prochain article à l’ensemble des organismes et normes internationaux qui régissent la finance durable et en particulier la finance verte. Ces thématiques n’ont pas fini de faire parler d’elles. Le greenwashing, la catégorisation des investissements financiers, les risques liés à la nature, la publication d’informations non financières du type ESG, etc. voilà des sujets qui vont engendrer de nouvelles obligations réglementaires. Chez easyReg, nous nous faisons fort de vous accompagner dans cette transition en matière de gestion réglementaire, grâce à notre solution RegTech.

Appétence au risque dans les banques suisses : comment la rédiger ?

appétit au risque

La prise de risque mesurée est au cœur de l’activité bancaire. Elle demande une rédaction des processus et une approbation par le conseil d’administration une fois par année. Cette formalisation écrite de l’appétit au risque repose sur les objectifs stratégiques de chaque banque. Elle permet de mesurer l’efficacité des actions menées pour les atteindre. Nous vous détaillons ce que revêt cette notion appelée plutôt “tolérance au risque” par les établissements bancaires suisses. Nous vous procurons les sources réglementaires qui la régissent ou l’évoquent. Enfin, nous apportons quelques conseils afin de préparer votre déclaration d’appétit pour le risque.

1 – Appétit et tolérance au risque : définitions et différences

Au niveau international, appétit et tolérance ne revêtent pas exactement la même signification.

1.1 – Risk appetite ou appétit au risque : définition

L’appétit au risque est la traduction littérale de l’expression anglaise “risk appetite”. Cette notion correspond au niveau de risque qu’une entité ou un groupe accepte de courir, selon les objectifs stratégiques retenus.

1.2 – Définition de l’appétit au risque selon le COSO 2 : une vision stratégique

Le COSO est le Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission. Cette structure qui fait référence mondialement en contrôle interne a défini la notion de risk appetite dans son document de juin 2017 intitulé “Enterprise Risk Management – Integration with Strategy and Performance”. Ainsi, le COSO considère que l’appétit au risque correspond au type et au niveau de risque qu’une organisation accepte de prendre, tout en créant de la valeur.

1.3 – Définition de la tolérance au risque : une mesure de la performance des objectifs stratégiques

À l’échelon mondial, la tolérance au risque est souvent distinguée de l’appétit au risque. Elle suppose de mesurer le niveau de risque qu’une entité accepte d’assumer. Par exemple, pour un investisseur, c’est le montant ou taux de pertes qu’il peut supporter, face à la volatilité des marchés financiers. Ce concept s’attache donc à fixer des indicateurs, métriques et barèmes pour évaluer l’atteinte des objectifs définis sur le plan stratégique par une entreprise, donc l’appétit au risque.

1.4 – Terminologie utilisée dans la réglementation financière suisse : la tolérance au risque

La réglementation suisse parle plutôt de tolérance au risque quand il s’agit d’évoquer le risk appetite. En quelque sorte, ce concept représente une manière de traduire la stratégie de l’établissement bancaire : quelle activité déployer et pour quel secteur, avec quel niveau de risque tolérable ? Ces éléments s’intègrent dans une déclaration d’appétit pour le risque, avec une délimitation claire tant sur le plan qualitatif que quantitatif de chaque activité ou service.

2 – Appétence au risque : exigences réglementaires en Suisse

Que dit la réglementation suisse sur le plan de l’appétence au risque ? Passons en revue la documentation qui traite du sujet ainsi que les textes réglementaires qui y font référence.

2.1 – Les textes qui régissent la notion d’appétit au risque

De nombreuses sources réglementaires évoquent ce concept et l’encadrent.

Que dit l’OB ?

L’Ordonnance sur les banques (OB) comporte un article 12 intitulé “séparation des fonctions et gestion des risques” qui fait référence à l’art. 3 al. 2 let. a, 3f et 3g de la loi sur les banques (LB). Ce texte explique que chaque établissement doit définir et documenter sa tolérance au risque.  

Que dit la circulaire FINMA 17/01 ?

La circulaire FINMA 17/01 précise que “la tolérance au risque inclut des considérations tant quantitatives que qualitatives concernant les principaux risques que l’établissement est prêt à assumer pour atteindre ses objectifs commerciaux stratégiques, compte tenu de sa planification des fonds propres et des liquidités”. Cette circulaire spécifie ensuite que la tolérance fait l’objet d’une fixation pour chaque catégorie de risques ainsi que pour l’ensemble de l’établissement si c’est pertinent.

Le cm 71 ajoute que “le contrôle des risques surveille le profil de risque de l’établissement, notamment à l’aune de la tolérance au risque et des limites posées en matière de risques définies par la politique de risque et les principes de gestion des risques à l’échelle de l’établissement.”

Que dit l’Oliq par exemple ?

L’appétit au risque doit couvrir tous les aspects de la stratégie de l’établissement financier ainsi que tous les risques pour lesquels la réglementation l’exige explicitement. C’est le cas par exemple du risque de liquidité.

En effet, l’ordonnance sur les liquidités des banques et des maisons de titres spécifie à l’article 6 les fonctions de direction, de contrôle et de pilotage. Voici les deux premiers alinéas :

  • “une fois que les banques ont défini dans quelle mesure elles sont disposées à prendre des risques de liquidité (tolérance au risque de liquidité) ;
  • elles définissent leurs stratégies de pilotage du risque de liquidité en conformité avec leur tolérance au risque de liquidité”.

La suite de l’article 6 spécifie que chaque banque doit tenir compte de ses coûts et de ses risques, pour chaque activité, lors de la fixation des prix ou le calcul des rendements de nouveaux produits.

Que dit la circulaire FINMA 15/02 relative au risque de liquidité ?

Cette circulaire a trait aux exigences qualitatives en matière de gestion du risque de liquidité et quantitatives en matière de détention des liquidités. La tolérance au risque de liquidité constitue le point de départ pour rendre les stratégies internes d’une banque opérationnelles : 

  • gestion du risque de liquidité ;
  • ensemble de directives relatives aux liquidités ;
  • processus de surveillance et de pilotage des risques.

Que dit la circulaire FINMA 23/01 en matière de risque opérationnel ?

La circulaire précise que la gestion des risques opérationnels entre dans la gestion globale des risques d’une banque. Elle définit le rôle de l’organe responsable de la haute direction en termes de risques opérationnels. Ainsi, il doit approuver annuellement au minimum la tolérance aux différents types de risques opérationnels. Elle donne leur périmètre, soit notamment : 

  • les risques du type cyber ;
  • les risques TIC ;
  • les risques qui surgissent tant lors de la conception que le déploiement du BCM ;
  • les risques relatifs aux services transfrontaliers.

Que dit la communication FINMA sur la surveillance 05/2023 ?

Ce document relatif à l’analyse des risques de blanchiment et d’argent cite aussi le cm 53 de la circ.-FINMA 17/07 et rappelle l’importance que chaque établissement définisse correctement la tolérance au risque. Il souligne que ce concept doit également inclure les risques de blanchiment d’argent.

2.2 – Les textes de la réglementation qui prévoient une tolérance au risque

Vous souhaitez retrouver d’un coup d’un seul l’ensemble des textes réglementaires qui abordent cette notion de risk appetite ? Avec notre solution RegTech, e-Reg, rien de plus simple ! 

Utilisez la fonctionnalité de recherche réglementaire en saisissant dans le moteur le mot-clé “tolérance au risque”. Vous obtenez immédiatement tous les extraits de la réglementation qui y font référence :

appétit au risque : recherche réglementaire

3 – Rédaction de l’appétit au risque dans les banques suisses

Comment s’organiser pour rédiger l’appétit au risque d’un établissement ? Mieux vaut maîtriser l’ensemble du cadre réglementaire qui évoque ce concept et connaître tous les textes qui comportent des dispositions à mettre en place. C’est là que la solution RegTech peut grandement aider, notamment avec sa fonctionnalité de recherche réglementaire. 

3.1 – Les principes à analyser dans une banque afin de rédiger l’appétit au risque

Un établissement ou un groupe bancaire doit mettre en œuvre son appétence au risque en décrivant sa vision stratégique du métier, du business model et de sa cible de clients, dans un environnement de marché donné.

La déclaration d’appétit pour le risque s’élabore autour de principes comme :

  • la description de l’organisation mise en place par la banque, services, métiers et produits et en fonction de la couverture géographique internationale, suisse ou cantonale ;
  • la liste des activités et des marchés qui ne font pas partie de la stratégie ;
  • la répartition des ressources en fonction de l’importance stratégique des activités (par exemple les limites pour les différents types de crédit) ;
  • l’explication de l’organisation physique et virtuelle de la banque ;
  • les fondements de la stratégie de croissance retenue ;
  • la politique RSE et de finance verte ;
  • l’implication dans la transformation technologique.

3.2 – Rédaction de l’appétit au risque en fonction des domaines

L’ensemble des risques sont à décrire et à délimiter, comme le risque  : 

  • de crédit, en pensant aux effets de concentration (quelles politiques de crédit et de collatéral avec quels niveaux de risques) ;
  • de contrepartie ;
  • de marché ;
  • de taux d’intérêt et de change ;
  • opérationnel (il inclut la non-conformité ainsi que le risque de réputation) ;
  • de liquidité ;
  • de financement ;
  • etc.

3.3 – Exemples de choix stratégiques d’une banque privée en matière de crédit hypothécaire

Une banque privée fait le choix stratégique de ne pas proposer de crédit hypothécaire. Elle dispose donc d’un appétit au risque nul pour les crédits hypothécaires. 

Inversement, une banque retail régionale choisit une autre stratégie. Elle offre uniquement des crédits hypothécaires aux clients de la région X et pour des crédits hypothécaires “normaux”. Par exemple, elle limite l’hypothèque à la valeur totale du crédit. Elle exclut les biens de “luxe” ou de rendement et elle agit seulement sur le taux d’avance maximal.

Une stratégie commerciale se traduit donc en différentes limites pour chaque typologie de risque. Ces limites permettent d’évaluer le respect de la stratégie de l’établissement. Elles rendent possible une analyse précise :

  • du profil du risque pris (c’est-à-dire le niveau de risque actuel) ;
  • et de sa conformité avec l’appétit au risque (le niveau de risque maximal visé).

Un dispositif d’appétit au risque suppose notamment pour les banques de maîtriser la réglementation qui s’applique. Quels que soient le scénario stratégique et les indicateurs retenus pour mesurer la résistance au risque, les services financiers trouvent dans notre plateforme RegTech, des outils adaptés à la rédaction de leur documentation en la matière. Pour mieux visualiser comment vous servir d’e-Reg pour un tel processus, inscrivez-vous pour une démonstration personnalisée de l’outil.

Personnalisez vos réglementations grâce aux outils RegTech comme e-Reg

personnaliser la réglementation avec des outils RegTech comme e-Reg

Les entreprises du type RegTech proposent au secteur bancaire de multiples services autour de la réglementation et de la gestion de la conformité. Parmi ces RegTechs, certaines comme easy Reg se spécialisent dans les tâches qui exigent d’exploiter et d’analyser la réglementation. Désormais, des outils RegTech de ce type savent aller plus loin que le traitement des textes standards. Découvrez les différentes couches d’une telle solution RegTech, son socle de base ainsi que les personnalisations possibles.

1 – Outils RegTech : fonctionnalités standards proposées pour gérer la réglementation dans les banques

Concentrons-nous d’abord sur le socle proposé par les outils RegTech pour la gestion des données et informations autour de la réglementation.

1.1 – Qu’est-ce qu’une application de Regulatory Technology réalise pour la gestion réglementaire ?

Les nouvelles technologies exploitées par les entreprises RegTech associées à la recherche réglementaire constituent un vrai combo gagnant pour leurs utilisateurs. En effet, une des difficultés majeures auxquelles sont confrontés les banques ainsi que les cabinets de conseil, c’est la richesse et la complexité de la réglementation.

Ainsi, une solution RegTech comme e-Reg comporte de nombreuses fonctionnalités, tant en matière de connaissance réglementaire que de gestion collaborative de l’information ou de projets réglementaires. Voici le champ d’action principal d’un tel outil :

  • réaliser une recherche dans les textes réglementaires dont l’application s’impose en Suisse ;
  • élargir l’analyse en accédant à l’intégralité du contexte réglementaire autour de la requête effectuée dans l’outil ;
  • disposer des projets d’évolution des textes ;
  • gérer et structurer les connaissances et le savoir au sein d’une banque ou d’un cabinet d’avocat (commentaires, partage de l’information, existence de bibliothèques des réglementations).

1.2 – Bénéfices des nouvelles technologies du type RegTech pour la gestion de la conformité bancaire

Ce type d’outils RegTech apporte du confort et de la sérénité pour les personnes dont le travail tourne autour de la réglementation. Résumons les atouts pour les utilisateurs réguliers :

  • amélioration de la conformité et réduction des risques de non-conformité et des coûts induits ;
  • gain de temps pour les collaborateurs des services financiers ;
  • développement des connaissances et du savoir autour de la réglementation, notamment pour les jeunes recrues ;
  • digitalisation des tâches et traçabilité des analyses et recherches réglementaires.

1.3 – Quelles sont les réglementations proposées en standard par une solution RegTech comme e-Reg ?

Notre plateforme en ligne e-Reg comporte un socle de réglementations communes à tous les utilisateurs. C’est en quelque sorte le standard documentaire accessible par tout le monde.

Voici les bases de données que nous intégrons dans l’outil RegTech, soit des milliers de pages de réglementation financière :

  • les lois, ordonnances et ordonnances FINMA applicable aux services financiers en Suisse ;
  • les rapports explicatifs, les commentaires et les rapports de consultation qui émanent de la FINMA et du DFF ;
  • l’auto-réglementation, soit des positions, recommandations et Directives publiées par l’AMAS et l’ASB ;
  • les autres données relatives aux changements réglementaires, c’est à dire en dehors des lois mentionnées à l’art.1 de la LFINMA ;
  • certaines réglementations l’Union Européenne impactant les banques en Suisse;
  • des textes internationaux, comme ceux relatifs à Bâle III final.

1.4 – Outils RegTech et contexte réglementaire : exemple de présentation sur la plateforme e-Reg

Notre solution de Regulatory Technology donne accès en standard non seulement au résultat de la recherche réglementaire, mais aussi à l’intégralité du contexte. Ce sont des informations complémentaires comme des rapports additionnels ainsi que l’historique des réglementations financières. Elles aident à enrichir la réflexion et l’analyse documentaire.

Vous aimeriez comprendre ce que nous mettons à disposition des utilisateurs d’e-Reg dans les banques ou dans les cabinets d’avocats ? Voici un exemple de recherche réglementaire sur la plateforme e-Reg pour l’expression “test de résistance liquidité”.

La fenêtre du bas de l’écran permet d’accéder au contexte, soit dans le cas présent, à l’extrait du rapport explicatif du 4 novembre 2020 qui aborde le sujet de la proportionnalité pour les tests de résistance dans les petites banques.

test de résistance liquidité

2 – Certaines solutions RegTech savent aller plus loin en matière réglementaire

En plus de ce bloc standard proposé par les outils RegTech classiques, nous apportons avec e-Reg d’autres fonctionnalités. Nous permettons à nos clients d’ajouter des réglementations supplémentaires directement sur la plateforme.

2.1 – Recherche réglementaire : les besoins du secteur des services financiers

Nos clients expriment le besoin de centraliser les réglementations suisses officielles ainsi que leurs procédures ou directives internes en un seul endroit. Parfois, pour des usages propres à leur banque ou à leurs métiers spécifiques, les utilisateurs aimeraient pouvoir consulter, commenter et partager des données présentes dans des réglementations externes à la Suisse. Il peut s’agir de textes de loi ou de règlements européens comme internationaux par exemple.

2.2 – Modularité à la demande de notre outil RegTech

Vu ces besoins du secteur des services financiers pour une organisation efficace et une conformité optimale, nous offrons de la modularité en plus du processus standard. Ainsi, c’est l’assurance pour les utilisateurs de notre application RegTech d’accéder à toutes les sources d’information centralisées sur un espace unique et partagé au sein de leur établissement.

2.2.1 – Intégration possible de réglementations externes dans e-Reg 

Le fait de pouvoir enrichir la base d’information réglementaire d’e-Reg directement dans l’outil élargit le champ des possibles. Ainsi, si un client souhaite ajouter de la réglementation externe pour satisfaire les besoins d’un établissement externe, c’est envisageable. En fait, la base de données peut être agrandie à la demande.

2.2.2 – Option possible pour un module de réglementation interne à l’établissement bancaire

Une des innovations que nous avons introduite dans l’application RegTech, c’est la faculté d’y insérer les propres directives et procédures d’un établissement financier. Cet ajout s’opère dans un environnement totalement sécurisé et ségrégué. Ainsi, les collaborateurs qui travaillent dans le domaine de la réglementation disposent de l’ensemble des sources documentaires, internes comme externes, à chaque recherche. Ce fonctionnement simplifie la gestion de projet en mode collaboratif au sein des équipes.

Pour en savoir plus, découvrez notre article consacré à cette thématique. Vous comprendrez mieux comment et pourquoi intégrer la réglementation interne de votre banque dans notre outil RegTech.

2.2.3 – Possibilité de compléter le standard si c’est un plus pour tous les utilisateurs

Enfin, notez que nous pouvons décider d’améliorer le socle standard des réglementations présentes dans e-Reg. C’est le cas notamment si un besoin ponctuel exprimé par une banque ou un cabinet-conseil présente de l’intérêt pour tous les utilisateurs. Ainsi, notre plateforme RegTech s’avère évolutive. D’ailleurs, l’innovation fait partie de nos gènes. Nous ne cessons de penser et de déployer de nouvelles fonctionnalités, grâce à la technologie, notamment l’intelligence artificielle. Citons par exemple la recherche sémantique ou recherche vectorielle, un réel enrichissement pour exploiter la data réglementaire.

Ce type de service de personnalisation proposé à nos clients dans l’application RegTech améliore le travail des collaborateurs. Avec plus de réglementations disponibles, ils sont mieux à même de respecter les exigences réglementaires. C’est une pierre à l’édifice afin de réduire les risques de non-conformité dans les entreprises qui en ont la charge. Rien ne vaut une démonstration personnalisée de l’outil e-Reg. Choisissez un créneau directement sur le calendy d’Enrico Giacoletto.

Recherche sémantique dans le domaine de la réglementation financière : une technologie puissante

recherche sémantique en réglementation financière

La réglementation suisse peut sembler complexe aux acteurs des services financiers qui doivent s’y référer régulièrement, voire la mettre en œuvre dans les banques. L’empilement d’une quantité importante de textes de loi, de circulaires ou d’ordonnances FINMA, de normes et de règlements de sources variées n’aide pas à s’y retrouver. Les RegTechs apportent des solutions à ces professionnels. Connaissez-vous la notion de recherche sémantique appliquée à la réglementation financière ? Nous vous proposons ce guide sur cette technologie puissante, bien plus que la simple exploration traditionnelle par mot clé.

1 – Les défis des banques en matière de réglementation financière et de conformité

Selon le Boston Consulting Group, le niveau d’amendes infligées aux banques de 2008 à 2016 atteint plus de 320 milliards de dollars, dont 37 % pour les établissements européens. Même si ces pénalités présentent des origines et natures diverses, la conformité reste une préoccupation majeure.

1.1 – Analyser et rechercher des informations dans une quantité de textes réglementaires toujours grandissante

La gestion de la réglementation financière concerne des milliers de pages en Suisse. Ainsi, selon notre décompte, l’année 2022 comporte pas moins de 620 pages publiées pour des rapports explicatifs en provenance de la FINMA et du DFF. S’y ajoutent toutes les sources d’information relatives à l’autoréglementation (ASB, AMAS, etc.). Enfin, n’oublions pas les changements réglementaires imposés par d’autres textes hors réglementation financière. C’est le cas de la (n)LPD par exemple. Les projets de loi comme ceux relatifs à Bâle III final doivent également être pris en compte.

Certes, le régime des petites banques permet de réduire un peu la complexité pour les établissements de taille modeste. Toutefois, les tâches liées au domaine réglementaire exigent d’utiliser les bons outils pour gagner du temps et disposer d’une vue complète du contexte autour de chaque requête.

1.2 – Maîtriser les risques de non-conformité en exploitant au maximum les sources d’information réglementaires

Non seulement les textes et sources d’information sont très nombreux, mais en plus la réglementation ne cesse d’évoluer. Les régulateurs suisses et les institutions mondiales adaptent leurs exigences à l’issue de chaque crise financière. De nouveaux changements pourraient ainsi venir modifier un jour les ratios réglementaires.

Dans les banques, les équipes qui traitent la conformité sont confrontées à un dilemme pour honorer leurs obligations :

  • respecter au maximum les exigences réglementaires afin d’éviter les pénalités ;
  • tout en réduisant le coût de la conformité, notamment le temps qui y est consacré.

Cette complexité réglementaire demande à être vaincue. Des outils RegTech spécialement conçus dans ce but apportent du confort aux équipes en matière de compliance. Ils facilitent l’exploitation maximale des sources d’information réglementaires afin de diminuer le risque de non-conformité. 

1.3 – Optimiser la gestion des changements réglementaires et les tracer

Tout changement réglementaire dans une banque constitue un projet sensible. Il implique de nombreuses personnes au sein de l’établissement, voire chez les sociétés de conseil. Cet exercice demande d’analyser les textes réglementaires de façon minutieuse ainsi que de piloter les tâches induites par ce changement. À l’heure du digital et avec l’idée de toujours gagner du temps, la RegTech apporte des solutions collaboratives intéressantes, tout en documentant et en traçant chaque changement.

1.4 – Associer les politiques et procédures propres à la banque aux textes réglementaires

Chaque établissement financier doit appliquer les exigences réglementaires qui font autorité. Toutefois, il doit aussi concilier ces travaux avec le respect de ses propres politiques et directives internes. Cet aspect complexifie encore plus la tâche des spécialistes en services financiers.

Comment concentrer toute cette documentation au même endroit afin de ne pas perdre de temps et trouver une classification pour un traitement optimal de l’information ? e-Reg propose cette fonctionnalité RegTech justement. Nous offrons en effet à nos clients une option intéressante, la mise en place d’un dossier global qui inclut les règles internes sur notre plateforme. Cette organisation documentaire se réalise dans un espace sécurisé et ségrégué.

2 – Rechercher des informations réglementaires par mots clés : les limites du processus

Les outils comme e-Reg proposent divers systèmes de recherche réglementaire du type RegTech. La première technique consiste à saisir des mots clés dans un moteur.

2.1 – Qu’est-ce qu’une recherche par mot clé ?

Un outil de recherche efficace permet d’attaquer simultanément de multiples sources d’information grâce à une base de données unique, souvent électronique. Avec un tel système, chaque personne obtient de nombreux résultats à partir d’un simple mot clé. C’est l’utilisation la plus élémentaire pour un outil RegTech.

L’application RegTech renvoie des résultats en s’appuyant sur toutes les sources de la base de données qui contiennent le mot clé retenu. Avec des outils bien paramétrés, cette manière s’avère intéressante. Elle peut procurer une liste de résultats solides, par exemple dans le domaine juridique. En effet, elle consiste à identifier des mots exacts. Elle permet d’identifier très rapidement les quelques passages de la réglementation financière qui discutent d’un sujet très précis.

2.2 – Améliorations pour chercher de l’information avec un mot clé

La première limite de cette méthode par mot clé concerne la quantité d’informations récupérées ou la taille de la liste de documents à consulter. Certaines fonctionnalités RegTech complémentaires améliorent l’expérience de l’utilisateur et facilitent son analyse.

2.2.1 – Les facettes : un système qui exige une caractéristique commune

Cette technique sert par exemple pour l’organisation de l’archivage de la documentation. C’est une manière d’améliorer la structuration des documents et de faciliter l’interface de navigation. Système inventé par le mathématicien et bibliothécaire, Ranganathan, il permet d’utiliser simultanément plusieurs dimensions d’analyse. Notamment, on y définit des catégories fondamentales afin d’extraire les données d’une base qui répondent à une caractéristique.

Prenons un exemple simple. Le mot clé “avocat” associé à une facette “juridique” ne renvoie pas d’informations autour du fruit. Ainsi, dans le domaine réglementaire, le client d’une solution RegTech peut filtrer et affiner ses résultats. Il obtient seulement l’affichage des données qui disposent de la caractéristique commune choisie.

2.2.2 – Rechercher avec des expressions

Plutôt que de se lancer dans une requête qui se base sur un simple mot clé, certains outils offrent aussi la possibilité de frapper une expression en la mettant entre guillemets. Tout comme des moteurs classiques le proposent sur le Web, cette fonctionnalité réduit la quantité de réponses.

Prenons deux exemples de requête dont la mise en place s’avère simple dans le cadre de notre solution RegTech, e-Reg :

1. L’utilisateur saisit le numéro d’une circulaire FINMA dans le moteur : “2301”. Il obtient immédiatement le texte de cette circulaire FINMA 23/01.

recherche réglementaire RegTech

2.  Un utilisateur souhaite accéder à un extrait d’un document, par exemple l’article 22a de l’ordonnance de la FINMA relative au blanchiment d’argent. Il frappe dans le moteur l’expression entre guillemets “22a OBA-FINMA”. Voici l’affichage du résultat :

recherche réglementaire RegTech

2.2.3 – Les snippets ou extraits

Pour illustrer ce concept, prenons l’exemple de Google. Ainsi, depuis 2016 Google propose un affichage dans son moteur appelé “featured snippets”. Cette réponse comporte directement l’extrait du texte retenu par Google. Elle se positionne systématiquement dans un bloc en haut de la première page. L’algorithme choisit la réponse qu’il considère la plus pertinente à la question que pose l’internaute. Un lien permet d’accéder au texte intégral.

Certaines RegTechs spécialisées en gestion réglementaire proposent aussi cette fonctionnalité. Ce type d’extrait aide les utilisateurs à comprendre le contexte de leur requête.

2.3 – Les limites de la recherche d’informations réglementaires par mot clé

Quel que soit le terme que vous saisissez dans un moteur, la requête par mot clé ne peut répondre aisément à tous vos besoins en matière réglementaire. Ainsi, cette méthode peut conduire à des résultats qui manquent de pertinence, voire des informations inutiles.

Parfois, ce type de requête vous limite à un nombre fixe de mots clés. C’est toutefois une technique qui apporte des résultats plus rapides et plus efficaces. En effet, l’algorithme de recherche n’effectue aucune hypothèse sur le sens de la recherche (par opposition à la recherche sémantique).

3 – Rechercher une information grâce à la sémantique : une technologie RegTech à connaître

Identifier des informations dans l’ensemble d’une base de données peut toutefois s’opérer différemment que par mot clé. Cette technologie s’appelle la recherche sémantique ou vectorielle.

3.1 – Recherche sémantique ou vectorielle : définition et historique

Comment faire comprendre à une machine que deux mots sont synonymes ? De nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle (IA) ainsi que de nouveaux algorithmes prennent désormais en charge cette problématique. La recherche sémantique ou vectorielle constitue une des techniques pour y parvenir. 

Ce type de recherche augmentée permet d’améliorer l’expérience et la précision de l’investigation. L’objectif consiste à comprendre l’intention de l’utilisateur du moteur de recherche. Ce processus prend en compte la signification des mots saisis dans la requête, en fonction de leur contexte.

3.2 – Les technologiques exploitées par un processus de recherche sémantique de données et d’informations

Cette technologie se base sur le traitement du langage naturel (NPL), tout comme sur les mécanismes d’apprentissage automatique. Ainsi, l’outil de recherche sémantique utilisé pour les textes réglementaires identifie seul les meilleurs résultats pour l’utilisateur, en fonction de leur sens sémantique.

3.2.1 – L’intelligence artificielle

L’IA exploite des vecteurs de grande taille afin d’extraire toutes les informations d’une large base de données, dès lors qu’elles sont sémantiquement proches de la requête saisie. Parmi les techniques IA utilisées, citons notamment le Machine Learning.

L’IA rend possible la comparaison de deux phrases ou expressions ainsi que l’évaluation de leur contenu. Le logiciel peut alors décider si la similarité existe et si ce sont des synonymes.

3.2.2 – Le Machine Learning (ML)

C’est une forme d’intelligence artificielle. Ce processus consiste à créer des systèmes afin d‘apprendre des données lors de leur traitement, puis d’améliorer les performances en fonction des résultats obtenus. C’est un mode de fonctionnement basé sur la courbe d’apprentissage. Le Machine Learning intervient dans de nombreux domaines, notamment en vue de maximiser l’expérience de l’utilisateur.

Appliqué au domaine réglementaire dans les banques, le Machine Learning permet d’identifier le sens et le contexte de données non structurées, soit des textes. Avec cette technologie, l’outil trouve des données similaires selon le principe du plus proche voisin approximatif ou ANN, et non pas des correspondances exactes.

3.3 – Recherche sémantique en réglementation financière : caractéristiques du processus

La recherche vectorielle s’utilise dans des applications de services à la clientèle ainsi que pour des assistants virtuels. Citons aussi les chatbots qui pratiquent l’analyse sémantique. Mais les institutions financières ne sont pas oubliées sur le plan de la réglementation et de la surveillance de la conformité. Ainsi, certaines plateformes RegTechs comme e-Reg réalisent un tel traitement au niveau de leur processus de recherche. Selon les applications, l’utilisateur peut disposer d’une ou plusieurs des fonctionnalités décrites ci-après.

3.3.1 – Un système de recherche avec des capacités multilingues simultanées

Cette technologie autorise la recherche en plusieurs langues. L’application parvient à afficher le résultat de la requête, quelle que soit la langue dans laquelle vous la formulez. C’est un gain de temps appréciable et un traitement qui conduit à des résultats plus riches. L’utilisateur améliore ainsi son analyse ainsi que sa décision qui en découle le cas échéant.

3.3.2 – Un outil pour rechercher des informations par similarité de contenu

C’est une autre manière de procéder pour de la recherche vectorielle. Ainsi, l’application affiche un contenu similaire et en relation avec la requête saisie par l’utilisateur. En effet, un des principes d’un moteur de recherche vectoriel consiste à mesurer le score de similarité. Ce traitement s’opère grâce à l’indexation des requêtes et des documents de la base de données en s‘appuyant sur des plongements vectoriels.

3.3.3 – Une solution de recherche de texte multi-modale

Avec la recherche sémantique multi-modale, vous pouvez obtenir des résultats sous diverses formes : le texte d’un document, mais aussi une image, un extrait d’une vidéo ou même une bande audio. Cette technique agrandit donc le champ des possibles et enrichit encore les informations obtenues par l’outil.

3.4 – Les avantages de la recherche vectorielle pour les banques et le secteur des services financiers en général

Cette technique d’investigation sémantique s’avère plus pratique pour formuler sa demande dans un vocabulaire naturel au lieu de devoir le coder avec des mots clés. En outre, elle autorise l’affichage de données issues de synonymes ou de variantes sémantiques. C’est donc l’assurance d’obtenir un résultat plus complet et plus riche, autour du contexte de sa recherche.

Recherchez efficacement de l’information dans la réglementation financière grâce à la sémantique

L’enjeu de la conformité dans les banques vaut le coup de s’équiper des outils les plus efficaces en matière de gestion réglementaire. La RegTech apporte des technologies comme le Machine Learning et l’IA pour faciliter le travail dans les services financiers des banques ou dans les cabinets de conseil. e-Reg, la RegTech suisse spécialisée en recherche sémantique, se propose de vous réaliser une démonstration personnalisée de ce type de fonctionnalités. Inscrivez-vous en ligne !

Réglementation financière : découvrez qui sont les clients potentiels de notre solution RegTech

réglementation financière RegTech

e-Reg est un outil RegTech suisse. Il dématérialise et simplifie la gestion documentaire autour de la réglementation financière. Il facilite aussi le travail collaboratif en mode projet. Nous vous détaillons chacun des clients types à qui s’adresse e-Reg. Découvrez les fonctionnalités et avantages que présente notre outil pour chacun d’entre eux, professionnels du secteur des services financiers, consultant ou avocat.

1 – e-Reg, une solution RegTech suisse qui se concentre sur la gestion de la réglementation financière

La réglementation financière reste un domaine qui manque souvent de simplicité pour ses différents acteurs, qu’ils travaillent directement dans les services financiers ou dans une société de conseil. Les textes de loi, ordonnances et circulaires FINMA se succèdent et se complètent au gré de chaque crise financière mondiale.

1.1 – La réglementation financière, ça se simplifie

Nous sommes convaincus que cette complexité de la réglementation n’est pas une fatalité en Suisse. Nous savons, pour l’avoir nous-mêmes vécu dans les banques suisses, qu’il manquait un outil pour faciliter le travail réglementaire. Aussi, nous avons créé e-Reg, une solution RegTech, dans le but de soulager l’ensemble des acteurs de la réglementation.

1.2 – Les fonctionnalités essentielles d’e-Reg pour la réglementation financière

L’utilisateur d’e-Reg dispose de deux types de services RegTech pour ses actions autour de la réglementation financière.

1.2.1 – La gestion documentaire

e-Reg, c’est d’abord un outil de recherche dans les lois, les ordonnances et circulaires de la FINMA, les textes relatifs à l’autorégulation, etc. Notre solution RegTech offre l’ensemble du contexte autour d’une recherche ainsi que les évolutions de la réglementation, par exemple pour Bâle III final. Les résultats proposent des liens cliquables pour naviguer aisément d’une page réglementaire à l’autre.

e-Reg autorise aussi à consulter des procédures et directives internes à l’établissement financier, ce qui enrichit le travail d’analyse. L’utilisateur peut en outre ajouter des commentaires et dispose de bibliothèques en ligne.

1.2.2 – La gestion collaborative en mode projet

e-Reg permet également de gérer des dossiers transverses ou projets comme : 

  • La transmission de connaissances entre les équipes, notamment en cas d’absence pendant les congés et lors d’embauche de nouvelles recrues peu formées sur la réglementation.
  • La mise en œuvre d’un changement réglementaire ainsi que le recueil des analyses internes en cas de consultation des instances ou lors d’une étude d’impact face à une nouvelle réglementation.

2 – e-Reg, une solution pour le secteur des services financiers au sein des banques suisses

La première catégorie de clients que vise e-Reg, ce sont les collaborateurs du secteur bancaire suisse confrontés au sujet de la conformité et aux exigences réglementaires.

2.1 – Les atouts d’e-Reg pour le département finance de la banque

La fonction finance doit souvent prendre des décisions qui impactent les ratios réglementaires et le respect de différentes prescriptions. Ce sont des domaines qui demandent de consulter de nombreux textes. Parfois, plusieurs couches de réglementation se superposent et les collaborateurs du secteur bancaire doivent également se référer à la réglementation étrangère.

C’est essentiel de disposer de la bonne information et de façon exhaustive pour éviter les erreurs et les mauvaises notes du régulateur. Un département finance a tout à gagner à utiliser e-Reg pour structurer ses recherches ainsi que ses analyses. D’ailleurs, c’est également un moyen d’améliorer les connaissances réglementaires et la formation grâce à notre plateforme.

💡Découvrez notamment comment la RegTech lui facilite la tâche pour documenter les traitements spéciaux.

2.2 – La fonction collaborative d’e-Reg, un vrai plus pour les juristes

Ils réalisent parfois de la veille réglementaire, point sur lequel ils disposent rarement d’outils puissants. C’est justement une des forces de notre solution RegTech. En effet e-Reg propose systématiquement tout le contexte autour d’une recherche réglementaire y compris les projets d’évolution des textes. Tout est directement intégré au même endroit, ce qui facilite l’analyse. La personne en charge de cette veille peut aisément ajouter ses commentaires. Il peut notifier un collègue. Tous ses travaux restent tracés et accessibles à partir du tableau de bord.

2.3 – Les risk managers :  utilisateurs potentiels de la RegTech

Ces professionnels utilisent beaucoup la réglementation dans leur activité de surveillance des risques. Ils s’intéressent de près aux changements réglementaires, même s’ils ne pilotent pas personnellement de tels projets. Mais, ils y participent. Ils apprécient les fonctionnalités de notre plateforme e-Reg pour ses travaux et ses recherches en matière de réglementation. C’est l’assurance pour la banque de réduire son risque de non-conformité.

3 – e-Reg, une plateforme pour les professionnels qui conseillent les banques en matière de réglementation financière

Les banques et institutions financières font appel à des spécialistes externes en matière de gestion de la conformité réglementaire. e-Reg s’adresse également à tous ces acteurs potentiels de la réglementation financière en Suisse.

3.1 – Les sociétés de conseil en réglementation financière

De nombreuses sociétés interviennent en matière de réglementation financière en Suisse. Les plus importantes sont généralistes. D’autres, plus petites et spécialisées, proposent une expertise spécifique. Dans les deux cas, la RegTech constitue un réel apport pour ces professionnels.

3.1.1 – Les associés et collaborateurs de petites sociétés qui interviennent en réglementation financière

Dans ces petites structures polyvalentes, le fait d’utiliser la RegTech pour la gestion et la recherche réglementaire apporte un confort de travail immédiat aux collaborateurs. Dans leurs missions relatives à la conformité, ils doivent en effet réaliser de nombreuses recherches dans les milliers de pages de la réglementation.

L’outil leur procure :

  • une recherche rapide et efficace ;
  • une exhaustivité des sources réglementaires actuelles ainsi que les évolutions envisagées, avec l’intégralité du contexte ;
  • des fonctionnalités de partage de l’information au sein du cabinet, une bonne manière d’améliorer la formation des collaborateurs en outre.

3.1.2 – Les consultants juniors dans les grands cabinets d’audit

Même les grands cabinets ont tout intérêt à utiliser notre solution RegTech, notamment pour leurs consultants juniors. Ceux-ci y trouvent une manière totalement digitalisée de s’y retrouver dans les différentes couches de la réglementation et de se former.

Les fonctionnalités d’e-Reg aident les managers à partager leurs analyses des évolutions réglementaires et des textes en vigueur avec les jeunes recrues. Ils peuvent également leur attribuer des tâches directement dans l’outil et les notifier. Ils suivent l’avancement de la mission sur le tableau de bord.

En outre, e-Reg offre la possibilité d’ajouter les politiques et directives propres au cabinet sur la plateforme, dans un environnement privé et ségrégué. Ceci enrichit l’analyse réglementaire et aide les juniors à appliquer les règles et directives internes.

3.2 – Les études d’avocat qui travaillent avec les banques suisses

La dernière clientèle typique pour e-Reg ce sont les avocats. Comme pour les cabinets de conseil, de grandes études spécialisées côtoient de plus petites structures. Ces dernières, pluridisciplinaires, interviennent ponctuellement sur la thématique de la réglementation.

Même si tous ont l’habitude d’utiliser des sites spécialisés en réglementation financière, la démonstration de notre outil montre que la technologie leur fait gagner du temps. Ils travaillent plus vite. Ils conservent une traçabilité parfaite de leurs analyses au fur et à mesure des textes commentés.

La RegTech apporte des solutions simples et opérationnelles pour la plupart des acteurs de la réglementation financière. Avec e-Reg, nos clients gagnent en efficacité. Ils réduisent le coût de la conformité. Ils facilitent en outre la transmission du savoir au sein des équipes, point essentiel pour les juniors comme pour des projets collaboratifs. Pour améliorer votre compréhension de l’outil, inscrivez-vous pour une démonstration en ligne d’e-Reg.

5 raisons d’adopter e-Reg pour la formation en réglementation bancaire et financière

formation réglementation bancaire avec e-Reg

Vous débutez en réglementation financière ou vous aimeriez développer vos compétences ? Manager, vous recherchez des solutions pour former vos collaborateurs dans ce domaine ? À côté des formations offertes par les organismes classiques, nous proposons une méthode plus opérationnelle, plus hands-on. Adoptez un outil RegTech spécialisé en gestion de la réglementation comme e-Reg. Nous vous exposons dans cet article les 5 atouts majeurs de notre plateforme pour améliorer votre formation en réglementation bancaire et financière, ou celle de vos collaborateurs.

Préambule : e-Reg, un outil RegTech pour se former et gérer la réglementation financière en Suisse

Notre crédo chez e-Reg, outil RegTech suisse, c’est de simplifier le travail relatif à la réglementation. En offrant une solution qui numérise toute l’information et son analyse, nous participons à la formation continue des collaborateurs chargés de travaux réglementaires.

Qu’il s’agisse des équipes “finance”, “risque”, “compliance” ou “legal” dans les banques, les sociétés de conseils ou les études d’avocats, tous sont confrontés à ce besoin d’accompagner les collaborateurs. C’est essentiel de les aider à monter en compétence.

La quantité d’informations retenue lors d’une formation classique reste faible. Selon le cône d’apprentissage d’Edgar Dale, dit cône de Dale, les apprenants se souviennent de : 

  • 10 % de ce qu’ils lisent ;
  • 20 % de ce qu’ils entendent ;
  • 70 % de ce qu’ils disent et écrivent ;
  • 90 % de ce qu’ils font eux-mêmes.

Aussi, nous sommes convaincus qu’e-Reg contribue à améliorer la formation en réglementation financière par une utilisation pratique et concrète au quotidien.

1 – Une présentation normalisée de la réglementation et des changements

Sur la plateforme en ligne e-Reg, toutes les informations apparaissent de manière normalisée lors d’une recherche. Cette présentation facilite les repères et la structuration des analyses pour chaque établissement bancaire. Dans tous les cas, l’utilisateur dans la banque ou en société de conseils dispose de plusieurs fenêtres standardisées

  • sur la gauche, les sources réglementaires relatives à la recherche effectuée ;
  • au centre, le texte consulté avec des liens cliquables pour compléter l’analyse de la réglementation ;
  • à droite, la présence éventuelle de commentaires ajoutés dans l’outil par l’utilisateur ;
  • en bas, le détail du contexte autour de la recherche réalisée, ce qui permet d’enrichir la lecture et la compréhension de la réglementation.

recherche réglementaire dans e-reg

2 – e-Reg, un outil de formation en réglementation bancaire qui facilite la recherche et la compréhension

La conformité et ses exigences s’avèrent souvent complexes. Les sources d’information à consulter simultanément sont multiples. Ce sont des milliers de pages qui s’empilent, lois, ordonnances, circulaires FINMA, etc. N’oublions pas les textes relatifs à l’autorégulation ainsi que les projets d’évolution réglementaire comme Bâle III final.

Un outil de recherche réglementaire RegTech apporte un confort certain au quotidien pour les utilisateurs des établissements bancaires ou les consultants. Nous avons d’ailleurs conçu le nôtre afin qu’il réponde à différents modes de recherche dans la réglementation bancaire et financière.

2.1 – Axe débutant : comment commencer sa formation en réglementation ?

Imaginons un collaborateur débutant dans le secteur des services financiers et chargé de travaux relatifs à la réglementation. e-Reg lui apporte l’assurance de pouvoir réaliser ses recherches en plusieurs langues (français, anglais, allemand et italien). Pour l’aider dans sa formation, il saisit un mot-clé ou une expression dans le moteur de recherche. La documentation accessible fait l’objet d’une actualisation permanente en ligne.

2.2 – Axe avancé : comment se former pour répondre à des questions complexes ?

Le collaborateur confirmé qui veut accroître sa formation dispose avec e-Reg d’autres méthodes de recherche réglementaire et d’analyse de la documentation. Il peut trouver des réponses à des questions complexes qu’il se pose, grâce à la fonctionnalité “contexte” de l’outil.

Par exemple, il analyse en profondeur un aspect de la réglementation afin de maîtriser le risque de non-conformité dans sa banque. L’ensemble du contexte proposé à l’écran lui facilite l’étude globale de la problématique. Grâce à des liens cliquables dans la partie contexte, cet utilisateur d’e-reg accède à de nouveaux textes réglementaires liés à son interrogation du moment.

3 – Accompagner la formation des collaborateurs grâce à l’aspect collaboratif et à la gestion de projets

Comment accélérer les formations des équipes et favoriser les échanges entre les collaborateurs ? e-Reg est aussi une application collaborative. Les commentaires insérés dans l’outil sur un point de la réglementation se partagent. Il suffit de sélectionner la personne que l’on souhaite notifier et elle reçoit un message.

La plateforme e-Reg facilite la gestion des changements réglementaires. Toute banque est confrontée à de tels projets. Qu’il s’agisse de réaliser une analyse d’impact lors d’un changement de la réglementation ou de mettre en pratique ce changement, notre solution RegTech vous accompagne. Elle vous aide à réduire les risques liés à la conformité et à la compliance.

Ainsi, le responsable peut attribuer des tâches à réaliser aux membres du projet. Dans le module tableau de bord, il pilote et contrôle l’avancement du changement réglementaire. C’est l’assurance de structurer les tâches et de faciliter le management des collaborateurs qui débutent notamment. Ces derniers bénéficient d’une démarche cadrée étape par étape qui diminue le risque de non-conformité. Cet outil contribue à leur formation en réglementation bancaire.

4 – Une fonctionnalité d’e-Reg utile pour se former : la bibliothèque des réglementations 

La bibliothèque reste un concept incontournable en matière de formation. Il en va de même dans le domaine de la réglementation bancaire ou financière. C’est aussi un module que nous proposons dans e-Reg, parmi l’ensemble des fonctionnalités RegTech de la plateforme. Tout collaborateur chargé de travaux autour de la réglementation bancaire est en droit de trouver ce qu’il recherche dans cette bibliothèque. Quelques clics suffisent. 

Dans le secteur des services financiers, les utilisateurs d’e-Reg accèdent ainsi aux bibliothèques dématérialisées des réglementations. Toute l’information se stocke en un seul endroit et en plusieurs langues. Ces bibliothèques sont connectées au système de pilotage des connaissances et du savoir, là où les utilisateurs d’e-Reg conservent leurs analyses et la documentation de leurs travaux.

5 – Faciliter le tuilage, l’onboarding et la gestion des backups dans les banques grâce à la RegTech

Enfin, nous proposons avec e-Reg de nombreuses fonctionnalités qui aident à la formation pratique et concrète des équipes dans diverses situations. Citons notamment :

  • l’embauche d’un nouveau collaborateur dans la banque, dans une étude d’avocat ou un cabinet de conseils (aspect onboarding) ;
  • la période de passation de dossiers entre la personne qui quitte une fonction bancaire par exemple et son remplaçant (hand-over ou tuilage) ;
  • la préparation des absences comme les congés avec notamment la documentation des traitements spéciaux grâce à la RegTech.

Ces fonctionnalités décrites précédemment comprennent la possibilité de commenter la réglementation et de notifier les collègues et donc de piloter le savoir. Il s’agit aussi de la gestion de projets réglementaires ainsi que de la fonction bibliothèque des réglementations.

Ajoutons la faculté d’insérer dans e-Reg la réglementation interne à la banque, directives, politiques et procédures. En effet, cet aspect complète la formation, car toute la documentation externe comme propre à l’établissement financier est accessible à un seul endroit. Ceci enrichit le contexte réglementaire et donc l’analyse.

En matière de formation en réglementation financière, les organismes classiques proposent une large palette de services aux établissements financiers. Mais, la meilleure manière de monter en compétence et de se former dans le secteur bancaire ne consiste-t-elle pas à apprendre par la pratique ? C’est notre avis et notre vision d’un processus de formation abouti. Si vous souhaitez essayer notre solution RegTech pour constater l’utilisation concrète que vous pouvez mettre en place, organisez une démonstration à distance !

e-Reg, une plateforme LegalTech peut-être, mais pas seulement

LegalTech

RegTech ou LegalTech, connaissez-vous la différence entre ces solutions technologiques ? e-Reg est une plateforme RegTech, même si elle peut aussi être considérée comme une LegalTech. Nous détaillons dans cet article les missions de ces deux types de sociétés ainsi que le profil de leurs utilisateurs. Nous vous expliquons également les fonctionnalités d’e-Reg qui permettent de la classer dans les deux catégories, mais surtout en RegTech.

1 – Qu’est-ce qu’une entreprise LegalTech ?

La notion de LegalTech est apparue dans les années 2000 aux États-Unis ainsi qu’au Royaume-Uni. Elle est concomitante à de nombreuses évolutions technologiques dans le domaine numérique, du traitement de la data et de l’intelligence artificielle.

1.1 – Définition et histoire de la technologie dite LegalTech

Le concept de LegalTech reste relativement récent dans le monde, ce qui n’est pas surprenant vu la jeunesse des technologies utilisées.

1.1.1 – Qu’est-ce qu’une LegalTech ?

Le terme LegalTech est la contraction de legal technology, soit en français “technologie juridique ou technologie au service du droit”, comme le dit Wikipédia. Ce site donne une définition basée sur la “charte éthique pour un marché du droit en ligne et ses acteurs”, organisme qui réunit de nombreux professionnels juridiques.

Ainsi, la LegalTech utilise la technologie “pour développer, proposer ou fournir des produits ou des services relatifs au droit et à la justice, ou permettre l’accès des usagers du droit, professionnels ou non, à de tels produits ou services”.

1.1.2 – Les technologies au service de l’efficacité juridique et de la réduction des coûts

Appelées parfois “start-ups du droit”, les entreprises LegalTech se sont surtout déployées depuis la décennie précédente. Ce sont des sociétés innovantes qui mettent à profit l’utilisation de technologies, dont celles du numérique, pour apporter des services juridiques dématérialisés et souvent automatisés.

Par l’apport de ces techniques nouvelles, la LegalTech permet de diminuer le traitement de nombreuses actions autour du droit (création de contrats, veille juridique, résolution de litiges, etc.). Les algorithmes analysent les données fournies sur les formulaires en ligne que remplit l’internaute. Ils adaptent ainsi la rédaction d’un contrat ou insèrent par exemple les clauses légales indispensables.

1.2 – Missions des entreprises du type LegalTech : améliorer la pratique juridique

Ces start-ups ont recours à l’innovation technologique dans le domaine du droit. Elles proposent des services en mode SaaS pour :

  • préparer en ligne les statuts de sociétés ;
  • réaliser des formalités légales pour la création ou modification d’une entreprise ;
  • élaborer des contrats dans tous les secteurs du droit ;
  • résoudre des litiges (automatisation de lettres de mise en demeure ou services offerts par des mandataires en ligne) ;
  • réaliser des recherches dans différentes bases de données ;
  • simplifier la gestion d’une étude d’avocats avec l’automatisation de certaines tâches ;
  • faciliter la veille réglementaire avec l’établissement de guides ou de fiches thématiques pour aider l’internaute, etc.

Le Nouvel Économiste publie le 13/02/2023 un article intitulé “LegalTech et RegTech tracent la voie”. Il y détaille des utilisations pratiques comme le big data juridique, la protection des données (LPD, RGPD), la gestion de la preuve, la conformité, la gestion de la vie des contrats ou CLM (Contract Lifecycle Management).

1.3 – Les clients des LegalTechs

Le secteur de la LegalTech vise deux types de clientèles bien distincts. Il s’adresse aux professionnels qui gravitent autour du droit, mais aussi aux particuliers.

1.3.1 – Les professions juridiques : avocats et juristes d’entreprise

Les métiers du juridique sont confrontés à une mutation profonde. Comme dans d’autres domaines du conseil, l’automatisation et la dématérialisation aident à éradiquer toutes les tâches à faible valeur ajoutée. Les avocats et les cabinets-conseils se préoccupent désormais de ces évolutions et adoptent peu à peu les solutions LegalTech du marché. C’est un gain de temps et donc d’argent. Il permet d’orienter les missions du cabinet vers les domaines pour lesquels l’avocat offre une réelle plus-value aux clients.

1.3.2 – Les particuliers pour des besoins autour du droit

La LegalTech rend aussi le droit plus accessible pour les particuliers. S’ils recherchent des services juridiques directement disponibles en ligne, abordables et sans cabinet d’avocats ou sans conseiller juridique, c’est la solution. En ce sens, la Tech démocratise la pratique du droit sur le principe du “do it yourself”, par exemple pour élaborer ses propres documents comme un contrat ou un courrier.

2 – Qu’est-ce qu’une entreprise RegTech ?

En quoi la notion de RegTech diffère-t-elle d’une LegalTech ? Même si la frontière semble parfois ténue, il reste possible de distinguer ces deux types de start-up.

2.1 – Définition de la RegTech

Ce terme anglais est l’acronyme de Regulatory Technology. En français, la traduction donne donc “technologies de la réglementation”. L’objectif fondamental des services proposés par les RegTechs consiste à aider les utilisateurs à rester ou à se mettre en conformité avec tout règlement ou loi. La RegTech prend en compte tous les textes de l’administration qui sont pertinents alors que la LegalTech se concentre seulement sur les aspects lois et ordonnances.

Les solutions du type RegTech servent donc dans le cadre des exigences réglementaires et de la conformité ainsi que pour l’émission de rapports requis par les textes dans les établissements financiers. Elles apportent grâce aux nouvelles technologies, plus d’efficacité ainsi qu’une réduction des risques et des coûts. C’est souvent une manière de lutter contre la complexité de la réglementation.

2.2 – Domaines d’intervention et utilisateurs des RegTechs 

Les RegTechs couvrent l’ensemble des besoins des activités réglementaires, tant pour les banques ou institutions financières que pour les avocats ou cabinets-conseils qui les accompagnent. Ces sociétés interviennent dans les domaines suivants : 

  • veille réglementaire ;
  • reportings réglementaires ;
  • gestion de la conformité ;
  • gestion des risques ;
  • protection des données (LPD, RGPD, etc.) ;
  • gestion des actifs (application de la LSFin en Suisse notamment).

3 – e-Reg : une LegalTech ou une RegTech ?

L’objectif de la société easy Reg est de simplifier la réglementation en faisant gagner du temps au quotidien à ses acteurs. Elle s’adresse tant aux banques qu’à leur environnement qui intervient après d’elles sur le plan juridique.

3.1 – Quels services propose la plateforme en ligne d’easy Reg ?

Nous avons conçu l’outil e-Reg pour apporter des services technologiques autour de la réglementation financière. Cette plateforme “regulation centric” offre les fonctionnalités suivantes :

  • moteur de recherche sur la base de mots clés, de références ou de filtres et en quatre langues ;
  • présence d’une information complète avec le contexte réglementaire afin de détenir une vision globale de la réglementation avec des accès immédiats aux textes, grâce à des liens cliquables ;
  • possibilité d’enrichir et d’analyser l’information réglementaire en ajoutant des commentaires ;
  • outil collaboratif pour des projets réglementaires au sein d’une équipe ;
  • gestion des connaissances et du savoir ou knowledge management, grâce aux fonctions de partage de l’information, la traçabilité ou les commentaires, utiles notamment pour les absences ou pour les traitements spéciaux ;
  • bibliothèque des réglementations applicables, le tout dans un système multilingue.

3.2 – Pourquoi e-Reg fait partie des LegalTech ?

e-Reg s’utilise dans les cabinets d’avocats qui réalisent des missions liées à la réglementation financière. Cet usage par des professionnels du droit fait de notre outil une LegalTech. En effet, e-Reg leur apporte une simplification de la réglementation de façon totalement numérique.

Ils accèdent notamment à tous les articles de lois et ordonnances en vigueur en Suisse. Mais, ils disposent surtout de tous les rapports explicatifs, documents de consultation, circulaires et communications FINMA, de l’auto-réglementation ainsi que de tous les autres documents qui permettent de bénéficier d’une  vue complète.

3.3 – Comment e-Reg va plus loin en tant que RegTech ?

Mais, e-Reg n’est pas seulement une LegalTech. C’est aussi une RegTech. D’une part, la solution couvre l’intégralité de la réglementation financière, bien au-delà des lois et des ordonnances. Des milliers de pages et de rapports, textes réglementaires, circulaires FINMA, communications FINMA, rapports explicatifs, etc. sont proposés en ligne. Et n’oublions pas l’évolution de la réglementation et son contexte.

Par ailleurs, l’utilisation d’e-Reg concerne majoritairement des professionnels sans formation juridique. Il s’agit de collaborateurs dans le secteur des services financiers, tant dans les établissements bancaires que dans les sociétés de conseil. Pour ces deux raisons majeures, nous avons coutume de dire qu’e-Reg est une RegTech plutôt qu’une LegalTech.

LegalTech, mais surtout RegTech, notre plateforme collaborative e-Reg vous simplifie la réglementation financière, au-delà des seuls aspects juridiques. Tant pour les recherches dans la réglementation que pour la veille et la gestion des changements de la réglementation, nous offrons un outil en mode SaaS, complet et facile à prendre en main par vos équipes. Planifiez un rendez-vous avec Enrico Giacoletto. Il vous organisera une démonstration personnalisée d’e-Reg.

Comment utiliser e-Reg, un outil RegTech, pour vos consultations et analyses d’impact ?

utiliser e-Reg, un outil RegTech, pour vos consultations et analyses d’impact

Les autorités prudentielles lancent régulièrement des consultations auprès des banques. C’est le cas lors d’un changement de texte de loi, d’une ordonnance FINMA, etc. Par ailleurs, le secteur des services financiers réalise aussi des analyses d’impact face à des changements réglementaires. L’objectif consiste alors à mesurer les conséquences de ces modifications en interne de la banque. Dans ces deux cas de figure, la RegTech aide ces professionnels à structurer leurs réflexions et analyses. Découvrez comment gérer votre stratégie de consultation réglementaire ou d’étude d’impact grâce à e-Reg.

1 – e-Reg, notre outil RegTech pour la Suisse

La plateforme e-Reg est une solution RegTech spécialement conçue pour les acteurs des services financiers suisses qui œuvrent autour de la réglementation financière.

1.1 – La RegTech, des technologies au service de la réglementation financière

Les RegTechs proposent des solutions qui s’appuient sur des technologies récentes pour faciliter la mise en conformité et son maintien dans les établissements financiers. Il existe de nombreuses applications pratiques que nous détaillons dans notre article qui définit la RegTech et en présente les atouts.

Ces sociétés de la Tech exploitent le big data, l’intelligence artificielle, le machine learning ou la biométrie. Ajoutons aussi l’automatisation et les workflows sécurisés notamment. Ces technologies permettent d’analyser et de traiter des quantités d’informations et de données importantes. C’est le cas en matière de réglementation financière. En effet, son contenu s’avère très dense et en perpétuelle évolution. Ainsi, e-reg, outil RegTech suisse, se veut la solution pour simplifier le travail autour de la réglementation

1.2 – Fonctionnalités d’e-Reg : avantages pratiques pour les collaborateurs du secteur des services financiers

Notre solution RegTech comporte de nombreuses fonctionnalités, de la recherche d’informations à la gestion de bibliothèques ou d‘un projet de changement réglementaire par exemple. Qu’il s’agisse de la gestion des connaissances ou de stratégie collaborative, découvrez notre article qui décrit toutes les utilisations possibles d’e-Reg.

Les différentes actions proposées contribuent à :

  • un gain de temps pour les personnes chargées de sujets réglementaires, donc une réduction des coûts de la conformité ;
  • une meilleure efficacité et une diminution des risques de non-conformité ;
  • une simplification de la réglementation financière avec l’ensemble des textes accessibles en un lieu unique et numérisé ;
  • une amélioration des connaissances et de la transmission du savoir réglementaire ;
  • une facilitation des activités réglementaires en mode projet dans le cadre d’un changement réglementaire ou d’une consultation.

2 – Utiliser la RegTech pour une consultation dans le cadre d’un projet réglementaire en Suisse

Le Conseil Fédéral, le DFF ou la FINMA, par exemple, peuvent décider de lancer des procédures de consultation en vue de modifier des textes de loi, des ordonnances ou des circulaires. L’industrie des services financiers peut ainsi apporter sa participation en répondant à ce type de consultation.

2.1 – Exemple de consultation : projet de modification de l’ordonnance sur les fonds propres

En cas de consultation réglementaire se pose la question de comment documenter et gérer les travaux en interne. Nous vous expliquons notre méthodologie à travers un exemple récent : la consultation relative à la modification de l’ordonnance sur les fonds propres (OFR).

Ainsi, le 4 juillet 2022 s’est ouvert la procédure de consultation afin d’intégrer dans le droit suisse les dispositions de Bâle III final. Même si l’échéance de la consultation est dépassée, à fin août 2023, le Département fédéral des finances n’a pas encore publié les résultats.

2.2 – Organisation de la consultation : la solution proposée par e-Reg

Notre outil RegTech comporte une fonction ajout de commentaire. Ainsi, les collaborateurs des financial services peuvent analyser et exprimer leur point de vue sur le sujet de chaque consultation. Toute banque peut librement décider de mettre en place des actions internes afin de participer ou pas à la consultation. Avec e-Reg, chaque établissement bancaire recueille aisément tous les avis des acteurs en interne. Il peut ensuite les agréger facilement grâce à l’outil et sans délai.

2.3 – Exemple de commentaires générés dans le cadre d’une consultation réglementaire

En poursuivant avec l’exemple de consultation relative à la modification de l’OFR, voici comment procéder sur la plateforme e-Reg.

a – Recherche avec le mot clé “pOFR”

L’utilisateur frappe dans le moteur de recherche l’expression “pOFR”. Il obtient l’ensemble des informations sur cette consultation, dont par exemple :

consultation réglementaire exemple

La fenêtre de droite de l’écran montre les commentaires déjà créés sur cet article 4b “portefeuille de la banque”. En bas de cette même fenêtre, le collaborateur qui bénéficie d’un accès à e-Reg peut cliquer sur “ajouter un commentaire” pour participer à la consultation interne à sa banque.

b – Suivi des commentaires générés par e-Reg dans le cadre de cette consultation

Ensuite, chaque utilisateur dispose d’un dashboard afin d’avoir une vision globale des actions et des commentaires. En frappant de nouveau “pOFR” dans la barre de recherche de cette page, e-Reg affiche l’ensemble des commentaires créés. Tous ces commentaires peuvent s’exporter dans Excel (voir 3.3. ci-dessous).

liste de commentaires pour une consultation réglementaire

3 – Gérer l’analyse d’impact d’une nouvelle réglementation financière grâce à e-Reg

Notre outil RegTech permet, comme pour une consultation, de recenser les analyses et avis des collaborateurs sur un changement réglementaire lors de sa mise en œuvre.

3.1 – Recueillir les commentaires internes à l’établissement bancaire

L’étude vise à estimer l’impact des modifications du cadre réglementaire sur le fonctionnement interne d’une banque. Ainsi, toute personne concernée par les évolutions réglementaires peut apporter sa participation à la réflexion directement dans e-Reg. Cette fonction collaborative facilite la concertation et le partage d’informations et d’analyses. Notre système concentre toute l’information dans un espace dématérialisé unique et collaboratif.

L’outil permet de mentionner les utilisateurs afin de recueillir leur contribution sur un point particulier.

3.2 – Exemple de commentaire ajouté dans notre outil RegTech

Lors de la mise en œuvre de la nouvelle circulaire FINMA 23/01 relative aux risques et résilience opérationnels, voici un commentaire ajouté sur la plateforme pour le chiffre marginal 101 :

commentaire analyse d'impact

Comme pour une consultation, le manager qui gère l’étude d’impact recense l’ensemble des commentaires et analyses des collaborateurs sur son dashboard :

liste de commentaires étude d'impact

Chaque utilisateur d’e-Reg peut exporter tous ses commentaires dans Excel (voir ci-dessous).

3.3 – Fonctionnalité complémentaire d’e-Reg : export des commentaires

Le responsable du projet de consultation réglementaire ou de l’étude d’impact peut aisément exporter tous les commentaires sur Excel. C’est utile pour les retravailler. C’est également pratique pour préparer un reporting, notamment si plusieurs départements sont impliqués.

export excel de commentaires pour une consultation réglementaire

Ces fonctionnalités de collaboration d’e-Reg s’avèrent idéales pour récolter les avis et commentaires. Qu’il s‘agisse d’une consultation des autorités ou de l’analyse des conséquences d’une nouvelle réglementation, adopter la RegTech simplifie le processus. Pour mieux visualiser comment notre solution e-Reg vous facilite le travail réglementaire, pourquoi ne pas organiser une démonstration personnalisée de l’outil ?

 

Point complet sur les fonctionnalités RegTech de notre application e-Reg

fonctionnalités regtech

L’industrie des services financiers en Suisse recherche des outils et des technologies nouvelles pour les accompagner dans le pilotage réglementaire et la conformité. C’est tout l’objet des RegTechs. Nous avons conçu e-Reg dans cet objectif. Nous vous proposons de découvrir dans cet article les fonctionnalités RegTech de notre solution, classées en deux catégories : la gestion des connaissances réglementaires et le mode projet collaboratif.

 1 – Les RegTechs : objectifs, technologies et fonctionnalités

Au fil des années et des crises financières, les réformes s’empilent et complexifient la réglementation pour le secteur des services financiers. Les banques suisses comme les cabinets qui les conseillent ont tout à gagner à adopter ces nouvelles technologies pour leurs missions au regard de la conformité.

1.1 – Que font les RegTechs et pourquoi ?

Comment définir la RegTech ? La regulatory technology représente l’ensemble des entreprises qui utilisent la Tech pour offrir des services aux banques et à leur environnement, afin de respecter la réglementation. Ces sociétés aident donc à rester en conformité ou à se mettre en conformité avec les textes. 

Les RegTechs interviennent dans de multiples domaines. Les services proposés peuvent se ranger en 4 catégories :

  • surveillance des transactions financières en temps réel, dans un but de détection des fraudes et de lutte contre le blanchiment notamment ;
  • amélioration de la connaissance du client, par exemple sous l’axe KYC (Know Your Customer) autour des thématiques de l’identification ou de l’analyse de ses habitudes ;
  • gestion réglementaire, comme la détection de textes ou de normes à mettre en œuvre dans l’établissement financier ;
  • collecte, analyse et prévisions sur des volumes de données importants.

1.2 – Quelles technologies utilisent les Regtechs ?

Pour offrir des fonctionnalités qui répondent à ces diverses problématiques, ce secteur de la Tech s’appuie sur des technologies innovantes :

  • l’intelligence artificielle (IA) et le machine learning afin d’analyser les données (transactions, textes, images) ;
  • le big data pour le traitement de gros volumes de données ;
  • l’automatisation de workflows ou de procédures.

1.3 – easyReg, une RegTech suisse pour simplifier la réglementation financière

Par connaissance des besoins en matière de simplification de la réglementation, nous avons mis en place un outil appelé e-Reg. Disponible en mode SaaS pour tous les spécialistes en services financiers, notre application comporte de nombreuses fonctionnalités RegTech très pratiques

Nous vous les détaillons dans la suite de l’article, en les classant en deux catégories majeures, la gestion de l’information et la gestion collaborative. Toutes ces fonctionnalités que nous proposons contribuent à :

  • améliorer la conformité aux réglementations et réduire le risque de non-conformité avec son coût financier induit ;
  • accroître les connaissances des collaborateurs et leur partage ;
  • diminuer le temps consacré à la réglementation ;
  • faciliter le travail collaboratif et la gestion du changement en mode projet.

2 – Les fonctionnalités RegTech d’e-Reg autour de la connaissance réglementaire

La technologie d’e-Reg se concentre d’abord sur la matière réglementaire en elle-même, les sources d’information. Qu’il s’agisse de textes législatifs, d’ordonnances, de règlements, de rapports explicatifs du DFF ou de la FINMA, de projets de loi, etc., la gestion de la réglementation financière comprend des milliers de pages.

2.1 – Réaliser une recherche dans la réglementation applicable en Suisse

Cette fonctionnalité représente la première utilisation que perçoivent les clients d’e-Reg. Avec notre application, ils accèdent à toutes les informations dans la réglementation de façon complètement numérisée. Ils ont le choix pour la recherche réglementaire, entre la saisie d’une expression ou d’un texte spécifique (numéro de circulaire FINMA par exemple).

2.2 – Comprendre et connaître le contexte réglementaire

Non seulement e-Reg répond à une recherche dans la réglementation financière, mais il va plus loin. Cet outil RegTech complète l’information en ligne en précisant le contexte global. Il affiche en bas de l’écran les autres éléments qui comportent une référence au sujet de ladite recherche. Toutes les informations comprennent des liens cliquables. Ceci permet de naviguer d’une référence réglementaire à l’autre. Nos clients peuvent d’ailleurs choisir d’ouvrir de nouvelles fenêtres lors du clic sur ces liens.

2.3 – Gérer les connaissances et le savoir au sein d’une équipe ou d’un cabinet de conseil

Cet outil de gestion réglementaire offre également la possibilité de piloter les connaissances dans les banques comme chez les cabinets de conseil qui les accompagnent en matière de conformité. Tous disposent d’un lieu unique pour consulter, analyser et commenter les textes issus de la réglementation financière applicable en Suisse.

Ils conservent donc la trace de leurs travaux. Ils peuvent documenter les traitements spéciaux à réaliser grâce à la RegTech. Cette fonctionnalité d’e-Reg facilite la passation du savoir dans les équipes, notamment pour les périodes d’absence ou de congés. C’est une manière de réduire les risques liés à la réglementation.

2.4 – Disposer de bibliothèques des réglementations

Cette fonctionnalité RegTech consiste à proposer un mode de rangement dématérialisé de toutes les réglementations relatives à la conformité dans les banques et institutions financières suisses. Ce processus technologique permet d’accéder aux informations en plusieurs langues. Il améliore l’expérience utilisateur. Ces bibliothèques sont reliées au système de pilotage du savoir et de collaboration au sein des équipes.

2.5 – Compléter la réglementation en associant dans l’outil RegTech les politiques et procédures internes

Voici une autre fonctionnalité autour de la gestion des connaissances réglementaires. E-reg comporte un module optionnel afin d’inclure dans l’outil les directives et autres documents internes indispensables à la mise en œuvre de la réglementation. Ce processus s’effectue dans un environnement privé et ségrégué. La banque peut regrouper au même endroit les textes en vigueur en Suisse ainsi que ses propres procédures ou politiques.

Ceci enrichit les résultats d’une recherche dans l’outil. Les utilisateurs disposent de toute l’information au même endroit. Par exemple, c’est une fonctionnalité RegTech intéressante pour consulter directement tous les textes (internes et externes) applicables à une problématique particulière. Par exemple, vous identifiez rapidement les directives internes pertinentes pour les nouveaux collaborateurs.

3 – Fonctionnalités d’e-Reg : mode collaboratif et pilotage de projets

Les managers ou collaborateurs du secteur des services financiers cherchent parfois des solutions pour gérer leurs projets transversaux. Comment faire pour travailler à plusieurs dans un même service ou cabinet d’avocats sur des tâches en rapport avec la réglementation ? e-Reg répond aussi à ces besoins et contribue ainsi à simplifier la réglementation

3.1 – E-reg : des fonctionnalités qui favorisent la collaboration

C’est le second axe de notre solution RegTech. Tous les processus en ligne sont conçus pour favoriser les échanges de connaissances ainsi que la planification et le suivi de projets réglementaires.

a – La fonction commentaire d’e-Reg

Disposer d’informations réglementaires à jour et centralisées c’est bien. Pouvoir les analyser et les commenter directement dans l’outil RegTech, c’est nettement mieux. Ainsi, cette fonctionnalité autorise nos clients à insérer un commentaire lors de la lecture de la réglementation.

Cliquez sur “ajouter un commentaire”. 

travail collaboratif en réglementation financière

La fenêtre suivante apparaît à l’écran et permet de sélectionner un type de commentaire et un statut :

travail collaboratif en réglementation financière

Tous les commentaires saisis dans e-Reg s’exportent sur Excel.

b – L’information des collègues dans les financial services

La fonctionnalité collaborative implique que l’utilisateur d’e-Reg peut informer les autres personnes d’un service, d’un cabinet ou qui travaillent sur un projet réglementaire, de l’existence du commentaire. Lors de son ajout, vous pouvez notifier une personne. En frappant @, vous accédez à la liste des utilisateurs d’e-Reg dans l’entreprise :

travail collaboratif en réglementation financière

3.2 – Piloter les changements dans les établissements bancaires

Le mode collaboratif signifie aussi qu’e-Reg constitue l’outil idéal pour mener à bien des projets. Avec ses fonctionnalités de suivi et de planification des tâches, notre application facilite le management de dossiers comme la gestion de changements réglementaires.

Notre solution RegTech offre les possibilités de : 

  • visualiser en permanence l’état d‘avancement des changements en cours ;
  • consulter les informations essentielles dans le tableau de bord ;
  • créer des rappels pour les actions à réaliser sur le projet ;
  • documenter en permanence les changements réglementaires à opérer ;
  • exporter à tout moment le tableau de bord dans un fichier Excel, par exemple pour des besoins de reporting interne.

3.3 – Gérer une consultation auprès des autorités ou réaliser une analyse d’impact

Avec e-Reg, il devient simple de gérer une consultation réglementaire. L’application aide notamment à collecter les commentaires des collaborateurs avant de rédiger une réponse. C’est aussi le cas dans le cadre d’une analyse interne à l’établissement financier lorsque survient une nouvelle réglementation. Ce mode collaboratif de l’outil facilite la formalisation de l’analyse d’impact par les différents services ou départements concernés. Tous ces commentaires s’exportent également dans Excel.

Avec toutes ces fonctionnalités, e-Reg constitue une solution RegTech pratique et opérationnelle pour les banques suisses et le secteur des services financiers en général. La mise en place de cet outil s‘avère rapide. Nous aidons la prise en main grâce à un accompagnement personnalisé. Pour améliorer votre perception de l’outil et compléter votre réflexion, n’hésitez pas à programmer une démonstration avec Enrico Giacoletto.